Destins Croisés
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 Yun Li

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Yun Li
Déva de l'Aether || Hé... Qu'est-ce' tu r'gardes, là ?!
Yun Li


Nombre de messages  : 251


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MessageSujet: Yun Li   Yun Li Icon_minitimeVen 23 Avr - 16:40

Nom : Xiāo Hàn
Prénom : Yun Li
Âge : Dix-sept printemps

Rang : Déva de l'Aether

Élu : Syōhei.
Un pauvre gars qui s'est fait descendre avant même de savoir qu'il était élu.

Ashura

Pouvoir : Le pouvoir d'un Déva est son potentiel d'apprentissage illimité. Yun Li, comme chacun de ses collègues, est capable de manipuler toutes les formes de son élément... enfin, sera capable ! Pour le moment, on va dire que ce n'est pas trop ça : elle est juste capable de créer un petit fantôme sans âme, un petit fantôme immatériel mais bien visible. Vous voyez le trip du "chibi" japonais ? Ben voilà à quoi il ressemble, son fantôme : à un mini-moi d'elle-même tout blanc, aux yeux bleu ciel et avec une grosse tête. Le mini-moi ectoplasmique est capable de traverser la matière et notre jeune chinoise, en fermant les yeux et se concentrant, est capable de voir et entendre tout ce que son spectre voit et entend. Une petite merveille d'espionnage ! Ho... elle est aussi capable de matérialiser son fantôme, ce qui signifie que ce dernier peut devenir matériel, mordre les mollets des passants et se faire taper dessus. Comme vous pouvez le voir, ses pouvoirs sont loin d'être énormes.
Plus tard, elle pourra invoquer différentes créatures sous forme de fantômes qu'elle pourra également matérialiser et pourra même ressentir la magie qui émane des autres magiciens... ses capacités ne s'arrêteront sans doute pas là, mais mes prévisions ne vont pas aussi loin, inutile de précipiter les choses, elle découvrira l'étendue de ses capacités en temps voulu !

Description physique :
Yun Li, comme vous l'aurez sans doute deviné, est une asiatique. Une chinoise, même. Par conséquent, s'il y a bien une chose qui frappe lorsqu'on prend la peine de l'observer pour la première fois, ce sont ses grands yeux : bleus, clairs. Assez rare, relativement apprécié ; elle en est très fière en tout cas ! Tout comme elle est fière de son petit nez, hé oui. Honnêtement, elle a un joli visage ; encadré de cheveux mi-longs et noirs lui retombant sur la nuque. Des cheveux généralement mal, voir pas coiffés... elle a la flemme de prendre sa brosse tous les matins et il paraît que ça lui donne un style ! Un style accentuant un peu son petit côté garçonne qui n'est franchement pas pour lui déplaire, étant donné que c'est ce qu'elle recherche. La pauvre aurait aimé qu'on puisse la prendre pour un garçon, mais son corps dispose malheureusement de formes assez agréables qui ne laissent aucune place au doute. En parlant de l'aspect général de son corps, sachez qu'elle mesure dans les environs d'un mètre soixante-trois et qu'elle n'a jamais trouvé le moindre intérêt à mentir à ce sujet. Et puis c'est une fille fine, ce qui a tendance à la grandir un peu aux yeux des gens ! Fine et légère, ce qui pourrait lui donner un air fragile alors qu'elle a quand même un minimum de force dans les bras et qu'elle est assez endurante. Yun Li est typiquement le genre de fille plus douée en gym' qu'en maths, si vous voyez ce que je veux dire !

Niveau vestimentaire, dites vous bien que vous ne la verrez quasiment qu'avec des pantalons ! Une robe ? Même pas en rêve, jamais. Une jupe ? Hum... bon, les jupes pourraient passer une fois de temps en temps, si on insiste vraiment pour lui en faire porter une, mais c'est vraiment pas son trip. Une fille qui aime son côté garçonne porte rarement ce genre de choses, quoi ! Non, elle aime bien ses vestes en cuir, ses jeans souvent délavés voir troués juste pour le style, ses baskets ou encore ses amples t-shirts. Il lui arrive parfois de porter des accessoires, comme des mitaines ou des lunettes de soleil, mais c'est uniquement pour se donner un look ! Je parle de baskets, mais elle adore aussi se balader en rollers, même si elle a la mauvaise habitude de ne pas emporter de protections avec elle "au cas où". Inutile de vous dire qu'elle ne portera cependant jamais de hauts talons, n'est-ce pas ? Berk, surtout pas. C'est pas fait pour elle, et puis ça fait trop mal aux pieds et c'est chiant de marcher avec ça aux pattes ! Enfin, sachez que vous ne la verrez probablement jamais maquillée, elle a une sainte horreur de ce genre d'artifices. Dans sa petite tête, y'a rien de mieux que le naturel. Et non, elle ne dit pas ça parce qu'elle est plutôt jolie dans son genre ! Elle n'est vraiment pas du genre à se vanter à ce niveau, vous pouvez me croire. Le physique des autres est une chose qu'elle ne critiquera jamais et elle ne se mettra jamais en avant à ce niveau.

Description mentale :
Yun Li est une fille.
Naon, c'est pas une blague ! Je vous l'accorde, c'est difficile à croire... mais c'est pas sa faute si elle tient plus du catcheur pro que de la princesse en détresse, tout de même ! L'adolescente n'est vraiment pas du genre à se laisser marcher sur les pieds : avec elle, les joutes verbales peuvent se montrer très violentes et elle n'hésite jamais à jouer des poings quand il le faut. Bagarreuse ? Un peu. Le côté garçon manqué qui ressort, ça ! Après tout, quand elle était petite, elle passait son temps à se battre comme une chiffonnière dans la rue pour tout et rien, un ballon de foot mal lancé ou une toupie cassée pouvant être à la base de grandes disputes. Et quand je vous dit qu'elle se battait, c'était presque exclusivement contre des garçons, souvent plus âgés qu'elle ! Peu importe si elle se ramassait de très mauvais coups ou si elle perdait, elle n'hésitait jamais à leur rentrer dans le lard et repartait toujours sans avoir versé la moindre larme. Aujourd'hui, c'est encore comme ça, il en faut beaucoup pour la faire pleurer et elle n'hésitera jamais à se battre plutôt que de jouer à la jouvencelle éplorée. Rassurez-vous, par contre, ce n'est pas non plus un dragon qui passe sa vie à terroriser les autres et à insulter tout le monde, elle sait se montrer sympathique et profiter de la vie, même si elle n'est pas toujours très douée en matière de relations humaines ! Par contre, pour ce qui est des incidents diplomatiques... La pauvre a toujours eu beaucoup de mal à se confier aux autres ou à leur montrer le moindre signe de faiblesse. La seule personne avec qui elle pouvait tout partager sans aucun tabou était sa grande sœur, sa "Jie". Enfin, sans tabou... Yun Li a toujours tout avoué à sa frangine sauf son homosexualité. L'unique sujet qui devait rester secret, parce qu'elle avait l'impression de devoir se sentir honteuse, parce qu'elle avait peur que sa sœur ne puisse pas comprendre ou se sente gênée.

Le tableau que je vous ai dressé jusqu'ici ne semble pas vraiment faire l'éloge de la miss, mais comme je vous l'ait dit, elle peut se montrer très sympathique pour qui sait bien la prendre. Une fois qu'elle arrive à se faire des amis, elle est toujours présente lorsqu'il s'agit de les tirer d'un mauvais pas ou intervenir en leur faveur. Pour finir ce petit tour d'horizon de sa psychologie, sachez qu'elle hait toute forme de racisme, même si ce ne sont que des blagues stupides ! Le racisme lui a enlevé ce qu'elle avait de plus précieux dans ce monde et elle n'est pas tendre avec les intolérants. Ensuite, que pourrais-je dire ? Mmmh... Yun n'est pas un mouton, elle ne se laissera pas entrainer facilement par le premier venu ! Mais bon, elle est encore jeune et immature, un peu naïve aussi. Elle a beau faire la forte sans arrêt, elle n'en reste pas moins une ado.

Histoire :
Yun Li, âgée de cinq ou six ans à peine, tenait la main de sa grande sœur, admirant l'énorme bâtiment qui allait devenir leur nouvelle maison : l'orphelinat de Jixi. Jixi, grande ville chinoise de plus de sept cent mille habitants. Elles y sont nées, elles y ont perdu leurs parents... Yun' ne sait plus comment ils sont morts et a même oublié à quoi ils ressemblaient, elle était bien trop petite pour s'en souvenir. La fillette et sa sœur, Xin, se sont donc retrouvées à l'orphelinat, où elles furent élevées pendant près de deux ans. Si elles sont aussi proches l'une de l'autre, c'est probablement parce qu'elles ne purent compter que l'une sur l'autre pendant cette période : elles avaient beau se faire des amis, ils se faisaient adopter et s'en allaient, rapidement remplacés par des nouveaux venus. Yun' et Xin, par contre, peinaient à se trouver des parents adoptifs... probablement parce qu'elles étaient deux et qu'on refusait de les séparer, peut-être parce qu'elles étaient gauchères et que c'est très mal vu en chine ou peut-être parce qu'elles jouaient aux pestes à chaque fois qu'on s'intéressait à elles d'un peu trop près ! La peur de l'inconnu, vous voyez, et puis elles venaient juste de perdre leurs parents, elles n'avaient pas forcément envie de les remplacer si facilement.

Un beau jour, pourtant, elles reçurent la visite d'un couple qui réussit à les mettre en confiance. A vrai dire, c'est surtout la femme, Fai, qui réussit à les mettre en confiance ; tandis que son mari, Yeng Wang, se contentait de regarder de loin. Fai était une jolie jeune femme, aux yeux verts, aux longs cheveux noirs et surtout au sourire aussi chaleureux et rassurant que sa voix. En quelques mots, elle réussit à attirer l'attention des fillettes et à les faire rire, une grande première. L'homme, par contre, avait l'air un peu plus froid et distant, observant silencieusement.
Inutile, je pense, de vous faire un dessin sur ce qui arriva ? Les formalités prirent un peu de temps, mais elles sortirent de l'orphelinat deux ou trois semaines plus tard, avec une famille d'accueil. Yeng et sa femme avaient depuis un moment déjà envie d'une nouvelle vie, loin d'un quotidien qu'ils trouvaient bien trop monotone à leur goût. Fai avait le malheur d'être stérile, ils venaient d'adopter deux charmantes petites filles ; Yeng avait horreur de son pays natal, ils prirent la décision de migrer vers le Japon. Les deux nouvelles venues dans la famille étaient encore très jeune, elles pourraient apprendre la langue facilement quand bien même ce ne serait pas facile.

Moins d'un an plus tard, ils étaient partis vers leur nouvelle patrie ! Un nouveau grand bouleversement pour les filles qui furent un peu déboussolées, mais qui étaient tout de même ravies de voir de nouveaux horizons. Les pauvrettes ne se doutaient pas de ce qui les attendait ! Elles eurent un mal de chien à se faire à leur nouvelle langue, d'autant plus que les parents continuaient de parler l'chinois à la maison. Imaginez les un peu en classe ! Même avec les bases enfin maîtrisées, elles n'arrivaient pas à lire tous ces foutus kanjis et tout le tralala. Yun Li parlait le petit nègre et ses camarades de classe s'en moquaient beaucoup, quand ils ne riaient de son accent. Ils se moquaient aussi de ses origines, même si ce n'était que des paroles inconscientes d'enfants relativement innocents. Seulement voilà, l'adolescence arriva et je peux vous dire que ce ne fut pas une période facile pour notre jeune chinoise ! Pour deux raisons, principalement. Première raison : toujours des moqueries à cause de ses origines, mais de méchantes moqueries cette fois... c'est ici que oui, moi aussi je me le demande, pourquoi des chinois ont-ils été migrer au Japon ?! J'veux dire... entre chinois et japonais, c'est la guerre thermonucléaire ! Les relations entre ces deux pays n'ont jamais été très bonnes, malgré quelques efforts de temps à autres d'un côté comme de l'autre. Non, vraiment, Yun' et sa famille étaient vraiment mal vus et on sentait souvent des tensions là où ils allaient. Ha, bien sur, ils ne furent pas rejetés par la société, bien des gens étaient capable de passer outre la politique et les vieilles rancœurs, mais à l'école ce n'était pas facile tous les jours.
La seconde raison est une crise d'adolescence qui est arrivée du jour au lendemain, sans prévenir ! Yun Li avait décidé qu'elle aurait préféré être un mec et faisait tout pour pouvoir s'habiller au masculin. Elle fit couper ses cheveux pour qu'ils soient beaucoup plus court, alla en cours dans un uniforme pour garçon et ne sortait que pour aller s'amuser avec les p'tites racailles des rues. A ce propos, elle était dehors dès qu'elle le pouvait, ressentant le profond besoin de bouger et de s'amuser hors de la maison ! Les jours où elle ne pouvait pas sortir par punition ou parce que le temps était trop mauvais, elle les passait dans la chambre de sa chère frangine, à parler de tout et de rien avec elle pendant des heures et des heures. Il arrivait souvent qu'elle passe des nuits avec sa sœur, s'amusant à essayer de lui faire peur en lui racontant des histoires d'horreur à l'approche de minuit, ce genre de choses... non, vraiment, elles restèrent toujours aussi proches malgré les années qui passèrent.

L'adolescente aurait pourtant passé bien plus de temps à la maison si elle avait su.... su que sa mère mourrait dans un accident de voiture alors qu'elle n'avait que treize ans. Elle avait déjà été séparée de ses parents biologiques et voilà qu'elle fut séparée d'un de ses parents adoptifs. Elle s'en souvient encore, de cette nuit là ! Elle était assise dans le canapé, écouteurs aux oreilles et un livre à la main, à coté de sa sœur, lorsque le téléphone sonna. La soirée était déjà bien avancée, ses parents tardaient à rentrer et il pleuvait des cordes. Bien trop faignasse pour aller répondre elle-même, Yun' avait envoyé Xin répondre à sa place... la nouvelle avait été sans appel. Yeng au téléphone. Avec une voix tellement calme, si lourde et pas défaillante pour un sou, qui annonça qu'il avait eu un accident en rentrant à la maison, qu'il se trouvait à l'hôpital et qu'ils n'avaient pas pu sauver Fai.
Pour Yun', ce fut une terrible nouvelle. Jamais plus elle n'entendrait la voix douce et rassurante de sa seconde mère, jamais plus elle ne verrait le sourire chaleureux de sa maternelle non naturelle... une nouvelle bien difficile à supporter. La jeune fille passa au moins toute la première semaine à chercher du réconfort dans les bras de sa frangine, elle eut besoin de soutient pour encaisser la nouvelle et se devait bien d'en apporter à sa sœur aussi. Yeng se montra beaucoup plus froid et distant avec la mort de sa femme, comme s'il se détachait de la réalité, commençant même à sombrer doucement dans la boisson. A vrai dire, le paternel n'avait jamais été très présent, toujours trop pris par son boulot, et Yun' n'avait jamais eu de véritable conversation père-fille avec lui. Il n'était pas méchant, à l'époque, pourtant. Juste... absent.

J'ai précisé qu'il n'était pas méchant "à l'époque". En effet, ça a changé avec la mort de Fai. Non seulement il s'était découvert une nouvelle passion pour la boisson, mais il était devenu de plus en plus violent. D'abord dans ses paroles, n'hésitant pas à rabaisser ses filles à la moindre occasion. Ensuite dans les gestes, battant les gamines lorsqu'elles avaient le malheur de lui désobéir. Avant ce terrible évènement, Yun' était fascinée par son père adoptif : chaque fois qu'elle le regardait, elle avait cette sensation d'inconnu et de mystère qui lui plaisait tant. Mais... après l'accident, son paternel s'était métamorphosé, s'était transformé en monstre. Lorsqu'il remontait ses lunettes sur son nez, en souriant, l'adolescente avait l'impression de faire face à un serpent vicieux et cruel qui était prêt à la dévorer toute crue. Elle ne savait jamais s'il allait passer son chemin, lui dire une parole blessante ou si elle allait encore se ramasser un mauvais coup. Se défendre ? Bah, elle était encore toute jeune et toute bagarreuse qu'elle était elle ne pouvait pas rivaliser avec un adulte. Et puis... c'était toujours le père qu'elle avait aimé, elle ne pouvait pas se résoudre à lever la main sur lui ou le dénoncer à qui que ce soit. Même s'il la traitait de nuisance, même s'il clamait haut et fort qu'elle lui appartenait corps et âme parce qu'il l'avait achetée. Non... elle ne pouvait vraiment pas se résoudre à lui faire le moindre mal, elle et sa sœur devaient supporter tout ça, devaient se serrer les coudes un maximum et se soutenir l'une l'autre jusqu'à ce qu'elles soient assez âgées pour partir faire leurs vies seules.


Et le temps passa.


Yun' avait à présent quatorze ans et ne se doutait pas qu'un autre changement allait bouleverser son quotidien qu'elle trouvait pourri. Un changement qui eut lieu au niveau scolaire de la force ! Il paraît qu'on appelle ça l'amour. Et oui ! Notre violente chinoise qui tombe amoureuse, qui l'aurait cru ? Inutile de vous demander quel genre de mec elle a aimé, vous vous tromperiez lourdement : ce n'était pas un garçon mais une fille. Une certaine Eleth, une étrangère. L'adolescente eut bien du mal à accepter ses penchants, à accepter ses sentiments pour une autre fille. Au début, elle fit tout son possible pour se convaincre que ce n'était pas possible, pour se mentir à elle-même et faire comme si de rien n'était... mais peu importe ses efforts, elle ne pouvait pas quitter Eleth des yeux et son cœur se mettait à battre comme jamais dès que leurs regards se croisaient. Yun' trouva cette situation tellement embarrassante qu'elle n'en parla même pas à sa frangine ! Et puis, ce n'était pas comme si elle avait des amis à qui se confier à l'école... elle restait toujours très solitaire, n'étant pas beaucoup appréciée des autres.
La jeune fille se posa beaucoup de questions et se chercha longtemps avant d'enfin accepter sa nouvelle différence, ce qui marqua le début d'un nouveau tournant dans sa vie. Yun', après s'être acceptée, décida qu'il était temps d'avouer ses sentiments à la concernée. Elle prit son courage à deux mains et demanda à Eleth de la rejoindre au parc sur le temps de midi, prétextant qu'elle avait quelque chose d'assez important à lui dire. Je ne sais pas pourquoi, mais cette dernière accepta et se présenta au point de rendez-vous, probablement très curieuse de savoir ce que la chinoise avait à lui dire. La surprise fut de taille, vous pouvez me croire ! Yun' chercha ses mots, bégaya, rouge comme une pivoine, sans jamais savoir s'exprimer... ce qui énerva un peu son interlocutrice, vous vous imaginez bien. Notre adolescente, ayant peur de voir Eleth partir, fit la chose la plus insensée qui soit : elle embrassa celle qu'elle aimait. Son premier baiser ! ... le premier de cette pauvre Eleth, aussi, dont la réaction ne se fit pas attendre : une mine dégoutée, un mouvement de recul et une grosse claque qui se perd.

Yun' s'était sentie très bête, sur le coup, et se faire rejeter de façon aussi directe lui avait fait très mal. Enfin, elle s'en doutait un peu quand même, un amour réciproque de ce genre aurait tenu du miracle ! La seule chose qu'elle espérait, c'était que cette Eleth garderait toute cette histoire pour elle et que tout redeviendrait comme avant. Une douce utopie... Le lendemain, ce fut le début d'un cauchemar qui dura trois ans. Toute l'école avait été mise au courant ! S'il leur fallait encore une raison pour s'acharner sur notre adolescente, elle était toute trouvée. Non seulement elle était chinoise, mais en plus elle était lesb' et avait osé embrasser une personne des plus populaire de toute l'école ! Ses camarades de classe avaient donc décidé de lui faire payer tout ça au centuple et s'attelèrent à la tâche. Notre petite chinoise savait que ça n'allait pas être très joyeux, mais elle ne se doutait pas que ça prendrait des proportions pareilles. Trois ans ! Pendant trois putain d'années, elle du subir une persécution permanente. Au début, ça a commencé par des punaises sur la chaise et des objets qu'on lui lançait à la tête pendant les cours, mais ça s'est très vite transformé en un jeu cruel. Est-ce que vous pouvez vous imaginer ce que ça fait que de retrouver de la boue dans son sac d'école ? Est-ce que vous pouvez savoir ce que ça fait de se faire attraper par une bande complète à la sortie de l'école et de se faire taper dessus ? De voir ces crétins vous déchirer vos vêtements ? Elle fut humiliée, encore et encore, insultée et dénigrée partout où elle allait ; ils n'arrêtaient pas de lancer de fausses rumeurs sur elle, ces salauds ! Elle fut la victime de vols, elle retrouva ses affaires dans des poubelles plus d'une fois... c'était insupportable ! Elle ne pouvait même plus aller aux toilettes sans être victime de sales coups ! Les autres filles de sa classe l'empêchaient même de rentrer dans les vestiaires avant les cours de sport, parce que ce n'était sois-disant pas un endroit pour les gens comme elle.
Yun Li, n'étant pas le genre de fille à se laisser marcher sur les pieds, entra littéralement en guerre contre tous ces pourris qui lui faisaient vivre un enfer ! Elle se ramassait des coups ? Yep, mais elle les rendait ! A chaque sale coup qu'on lui faisait, elle rendait la pareille. Elle ne versa pas la moindre larme, ne flancha pas une seule fois en trois ans, ripostant immédiatement à chaque nouvelle attaque. Eleth était devenue sa rivale, c'était elle la source de cette persécution, elle s'amusait bien à rabaisser notre pauvre Yun'... il fallait bien lui montrer qu'elle n'était pas en sécurité parce qu'elle se cachait derrière toute la classe ! Vous ne pouvez pas vous imaginer combien de fois ces deux-là se sont battues, en plein cours, à la sortie, dans les couloirs, partout où elles le pouvaient...

Pour Yun Li, c'était vraiment très dur. Imaginez vous dans sa situation deux minutes... victime de harcèlement non stop à l'école, victime des caprices d'un père violent et alcoolique à la maison... il n'y a qu'une seule et unique chose qui lui donnait encore la force de se battre : Xin. Sa Jie, sa grande sœur adorée, la seule personne qui semblait lui vouloir du bien dans ce monde pourri. Xin se doutait bien qu'on embêtait sa p'tite sœur, elles allaient à la même école après tout ! Elles n'allaient juste pas dans le même bâtiment, c'est pourquoi cette brave Xin ne se douta pas d'à quel point sa sœurette était persécutée. Yun se refusait de lui avouer tout ce qu'elle subissait : sa grande frangine avait déjà assez de problèmes comme ça et elle pourrait bien se prendre de mauvais coups si elle venait se mêler de toute cette histoire ! Et puis... notre petite chinoise n'avait aucune envie d'expliquer comment cette situation avait commencé, elle avait bien trop peur que Xin ait honte d'elle. Non, Xin ne pouvait pas se douter d'à quel point Yun Li était maltraitée, et c'était tant mieux. Yun allait juste profiter de sa Jie autant qu'elle le pourrait ! Plus que quelques petites années et elles pourraient enfin emménager ailleurs, se trouver un travail et s'envoler loin de tous ces problèmes toutes les deux !
Toutes les deux, oui.


Xin est morte. Morte. Yun ne s'en rendit vraiment compte qu'à l'enterrement, devant le cercueil. Xin est morte. Elle ne reverrait plus jamais sa grande sœur. Plus jamais. Jamais. Xin avait été abattue de trois coups de fusils, elle avait été agressée en pleine rue par de jeunes extrémistes qui refusaient toute forme de relations sino-japonaises. Ha, on peut dire ce qu'on veut, pour certains occidentaux comme nous le japon peut sembler être un endroit génial ! Il y a juste qu'on ne sait pas que la peine de mort y est en vigueur, que les gens un peu différents sont harcelés par leurs collègues ou encore qu'il existe des extrémistes dans ce genre, des racistes qui haïssent à ce point les étrangers, surtout les chinois. Ils avaient eu Xin. Ils l'avaient attrapée, ils l'avaient tabassée et lui avaient tiré dessus. Juste parce qu'elle était chinoise. Yun se demanda comment les gens pouvaient être si cruels, se demanda pourquoi est-ce qu'elle et sa sœur étaient nées sous une si mauvaise étoile. Tout lui semblait si injuste.
L'adolescente manqua l'école pendant une semaine, passant tout son temps à pleurer dans sa chambre, à hurler le nom de sa sœur sans pouvoir s'arrêter, complètement anéantie par la disparition prématurée de la seule personne qui l'ait jamais aimée. Yeng, son père adoptif, semblait se moquer complètement de la mort de son enfant. Il avait déjà choqué Yun une fois en lui déclarant qu'elle lui appartenait corps et âme parce qu'il l'avait achetée, il la choqua une seconde fois en clamant haut et fort qu'au moins, ça lui faisait une bouche de moins à nourrir. La jeune fille avait voulu le tuer lorsqu'il avait dit ça, mais elle n'avait réussit qu'à se ramasser des coups.
Lorsqu'elle retourna à l'école, la persécution recommença immédiatement. Elle n'avait pas souhaité qu'on ébruite la mort de sa sœur, elle ne voulait pas que les autres sache pourquoi elle avait manqué les cours. Après tout, pourquoi leur faire savoir ? Elle ne voulait pas être prise en pitié après tout ce qu'on lui avait fait subir, surtout pas par cette sale garce d'Eleth. Et puis... qu'est-ce qui lui disait qu'elle serait prise en pitié ? Ils étaient capable d'utiliser cette information pour se moquer encore plus et la faire craquer.

Une autre semaine passa, une semaine de cours, où tout sembla avoir changé. Elle se laissa cracher dessus, insulter et humilier sans rien dire, ne cherchant même pas à se défendre. Elle encaissait, du mieux qu'elle le pouvait, se disant que toutes ces bêtises lui passaient par dessus la tête. La pauvre ne tint qu'une semaine : elle sortit de la classe en pleurant de toutes ses forces et en courant après s'être ramassé un énième ovni dans la tête, incapable de supporter plus longtemps ce calvaire. Elle n'avait même pas prit la peine d'emporter ses affaires et rentra chez elle.
Le soir même, la jeune fille s'était mise à l'aise et était allée se coucher. Allongée sur son lit, elle pensa à toutes sortes de choses : à elle, à son avenir, à l'école, à son père, à Xin. Elle ne pouvait pas continuer comme ça. Elle ne dormait plus depuis deux semaines, elle n'avait même plus l'envie ou le courage de s'en sortir. Il ne lui restait plus qu'une seule solution. Elle attendit la minuit avant de descendre sans avoir prit la peine de se rhabiller. Première étape : emporter deux bouteilles d'alcool de son père dans sa chambre ; seconde étape : vider la boîte à pharmacie et rapporter tous les médicaments possible dans sa chambre, le tout sur la pointe des pieds pour ne pas réveiller son serpent de paternel.

L'adolescente avait bien l'intention de se suicider. Le mélange alcool et médocs en masse fut radical : elle sombra bien vite dans l'inconscience, sa dernière pensée étant réservée à sa Xin, et ce fut le néant éternel.

Éternel ?

Pas vraiment, il ne dura que deux ans à vrai dire. Ha, n'allez pas croire qu'elle se réveilla d'un coma au bout de deux années ou je ne sais quoi : elle est vraiment morte ce jour-là, mais il semble que la vie ait décidé de lui donner une seconde chance. Le temps passait, passait... et un beau jour, elle réapparut, comme ça, PAF ! Elle se retrouva allongée sur le dos, en plein milieu d'une ruelle un peu sombre, alors que le soleil était déjà en train de se coucher. Déboussolée, elle se redressa sur son séant et regarda ses mains, yeux grands ouverts. Elle était morte ! Elle le savait ! Elle le sentait, elle s'en souvenait ! Alors pourquoi... comment... La jeune fille portait encore la même tenue que la nuit de sa mort, à savoir qu'elle était uniquement vêtue d'un ample t-shirt et d'un shorty. Il y avait encore de l'alcool sur son t-shirt, encore humide comme si elle venait tout juste de le renverser. Il lui fallut encore une ou deux bonnes minutes pour se rendre compte compte qu'elle était observée par deux paires d'yeux. Deux hommes étaient en train de la reluquer, ce qui la gêna un peu (beaucoup). Enfin... disons qu'ils étaient plus attirés par le fait qu'une fille venait d'apparaître comme par magie juste devant eux que par le corps de la dite fille, si vous voyez ce que je veux dire ! Le premier des deux hommes était le stéréotype même du japonais : jeune cadre dynamique, les cheveux noirs et courts, des lunettes, un costard et une mallette à la main. Lorsque Yun Li tenta de se relever, il laissa tomber la dite mallette et vint l'aider, lui demandant si elle allait bien. Voyant à quel point la chinoise était perdue, il lui dit qu'il s'appelait Syōhei et qu'il allait l'aider, qu'elle ne devait pas s'inquiéter. Une fois la jeune fille debout, il se retourna vers le second homme pour lui demander de l'aide : une grande perche, un américain aux longs cheveux noirs et avec une paire de lunettes vachement chères sur les yeux. De l'aide ? Pauvre gars, s'il avait su ! L'américain mis sa main dans l'intérieur de sa veste et en sortit un pistolet.

Un seul coup de feu résonna, et le bruit sourd d'un corps qui s'écroule se fit entendre.

Yun Li, de plus en plus perdue et épuisée, eut tout juste le temps de voir la crosse du pistolet venir s'écraser sur son visage avant de s'évanouir.
Où allait-il l'emmener ?
Qui est cet américain ?
Que venait-il de se passer ?

Tant de questions... qui trouveront une réponse dans le rp.

Complément d'information : Yun est gauchère !
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MessageSujet: Re: Yun Li   Yun Li Icon_minitimeDim 25 Avr - 20:05

Fiche validée, hein ! Twisted Evil
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Yun Li
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