Carmen, fleuve sauvage.

Nom : Oublié par sa mère, arraché par son histoire. Elle ne répond qu'a son prénom.
Prénom : Carmen

Âge : 18 ans

Descriptions physique: Peau brunâtre, cheveux noirs et courts. De profil élégant et intimidatoire, elle possède une compléxion athlétique et énergétique. Ses yeux ont une teinte rougeâtre lorsque la lumière du soleil les atteint directement, sinon ils oscillent entre différentes tonalités dorées, portant toujours un défi caché à l'intérieur, et une lumière de liberté et révolte imprimée. Elle n'est pas très haute, restant aux alentours du mètre soixante-cinq, cependant elle est assez forte et agile. Sa peau, contrairement à son caractère, est douce comme la soie.
Elle n'a pas l'habitude de se préocuper au moment de choisir ses vêtements, cependant elle préfère rester dans son ''cadre habituel''. Celui-ci est composé d'une jupe longe, jaune, et recouverte par une plus petite bleue qui tient avec une ceinture en cuir où elle porte différents objets et une poche pour son pistolet. Quant à sa chemise, préférablement blanche, en toile ou en cotton, et assez souple.
Finalement, une paire de bottes noires, résistantes et adaptées à son pied et à sa façon de marcher.
Finalement, un ruban jaune, long, enroulé dans son cou.
Elle porte aussi, en cas de nécessité, une autre ceinture avec des recharges pour ses armes.

Description mentale: De caractère tournant, dur, sec et direct. Carmen est une personne très active et déterminée. Elle s'appuie surtout dans les croyances qu'elle suiva jusqu'a sa mort. Complètement libérale et révolutionnaire, elle tend à évaluer inconsciamment tout inconnu, et à chercher tout moyen d'échapper en cas de problèmes sérieux. Caractérisée par un fort esprit de groupe, elle ne tournera jamais le dos à un allié, mais n'hésitera pas au moment d'attaquer le dos d'un ennemi. Elle préfère travailler seule, habituée à ne confier même pas entre ses amis. Ainsi, elle reste plutôt fermée et juge avant de parler.
Toute preuve de confiance la fait sentir honorée, et elle répond à ce type de gestes en gardant tout secret qui lui est confié, même sous torture ou sous menace de mort.
Elle ne permettra que personne la voie pleurer, ou se fatiguer, défendant l'image forte qu'elle a crée d'elle-même. Carmen a toujours tendance à se cacher et pourrait passer innaperçue si son physique ne la dévoilait pas. Son esprit reste révolutionnaire et guerrier, endurci au cours des années de sa courte vie.

Pouvoirs : Elle contrôle la branche liquide de l'eau, mais elle ne le sait pas encore. Elle ne découvrira ses pouvoirs que lorsque son Élu l'appelera.

Élu : Levi Van Hosten

Histoire :
Hiver, 1942, Espagne. La guerre civile a devasté le pays, un dictateur a pris le pouvoir, et pour de milliers de familles, cela signifie être considérés comme ennemis de l'etat. Des vagues de prisonniers, de morts, et de faim se succèdent sans fin à partir de 1939, les excombattans du côté républicain tombent dans le plus misérable des oublis et sont pointés du doigt par les vainqueurs.

Un cri de douleur brisa la nuit, suivi d'un autre, puis de plusieurs. Tout au long de la nuit l'air se brise constamment, entre cris et pleurs, et ce n'est qu'à l'aube, qu'un nouveau cri, nouveau et splendide, couronna le nouveau jour. Une nouvelle vie venait de se lever sur toute la désolation du village.
On appela la petite fille Carmen.
Bientôt elle comprit ce qu'était la faim, le froid, et la pauvreté. Trop tôt, son père disparut une nuit, et sa mère plongea dans son propre désespoir, jusqu'à ce qu'un jour on l'accusa de vol. Une nuit un homme chargé de médaillons apparut chez eux, et sa mère eu à peine le temps de la cacher sous le lit.
Cette nuit là personne sortit de sa maison, malgré les cris angoissés de la mère, et à l'aube plus rien ne s'entendait. Lorsque Carmen sortit de dessous le lit, elle trouva se mère égorgée, nue, morte. Ses yeux vides regardaient le lieu où elle se cachait, et sur son visage encore chaud, elle put voir des larmes encore humides coulant tout au long de sa joue.
Elle n'avait que dix ans, et elle venait de tomber dans un pays encore divisée, dévasté, et morcelée à cause des disputes et accusations. Les six années suivantes elle vola, fuit, survit. Un jour elle tua, et le corps mort de sa mère retomba dans sa mémoire.
À ce même moment elle vola un pistolet, et organisa sa propre contestation au régime. En moins d'un an elle arriva à effrayer les soldats qui s'approchaient de sa forêt, mais elle savait qu'elle n'arriverait à rien faire toute seule.
Elle finit par rejoindre un petit groupe clandestin où elle trouva une définition pour le mot ami. Malheureusement, un groupe est plus facile à attraper, et à tromper, qu'une seule personne.
Le groupe, formée d'anciens combattants du côté républicain, et de jeunes de gauche, commença à planifier attentats majeurs contre le régime totalitaire, et en peu de temps il devint un véritable problème. Cependant, le problème se trouvait aussi chez eux, le nombre d'intégrants augmentait rapidement, et un espion, un seul, arriva à passer. La trahison ne se fit pas attendre, puis avec une simple mobilisation on réussit à prendre quelques prisonniers, Carmen parmis eux.
La nuit, on les interrogea, personne ne dit rien.
Le jour suivant, on fit tuer quelques uns, personne ne dit rien.
Au bout de trois jours Carmen ne parlait toujours pas.
Le quatrième jour on la fit monter sur une structure en bois, une garotte au milieu.
Le seul geste qu'elle fit, saisie par la surprise, se manifesta lorsqu 'elle vit l'homme qui allait la tuer. Elle n'avait pas oublié son visage, même si maintenant il était plus vieux, et plus gros. Elle cracha, et réussit à lui dire quatre mots avant de mourir.
''Grandísimo hijo de puta.''
On jetta son cadavre parmis autres, dans une fosse commune, et un superviseur gribouilla la date avec peu de précision, 1960.