Louise
S.O.S. Fantômes
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 |  Sujet: Louise d'Ywern - Terminé -  Dim 29 Mar - 13:52 | |
| Le Personnage 
- Prénom, NOM :
Louise D'YWERN
- Surnom :
Loulouw
- Age :
9 ans et des bananes (au chocolat)
- Sexe :
♀
|
- Taille:
104 cm
- Poids :
22 kilogrammes
- Ambitions :
Conquérir le monde ! Ahaha !
- Thème Musical :
->♫♪<-
|
Les ruines d'un chateau fort si vite oublié.
Qu'elle est belle, avec sa petite robe courte, toute simple, unie marron foncée, ses longs cheveux d'un rose étonnant et son visage si heureux et si triste à la fois.
On aurait presque envie de la manger !
Elle, a perdu l'appétit depuis longtemps.
Tous les matins, pourtant, dès l'aurore, elle traverse la ville en courant, toujours souriante, rejoindre Crussol à pied.
Elle y passe la journée, et quitte l'endroit le soir, au crépuscule.
Non, elle n'y retrouvait pas son amoureux, elle a neuf ans. Elle y trouvait bien plus que ça. La tranquilité. Elle pouvait y faire plein de bêtises. Toute seule.
Elle se prenait pour la Reine de ce Chateau autrefois si merveilleux. Elle l'imaginait s'élever jusqu'aux cieux. Elle rêvait.
Depuis longtemps, elle avait deux personnalités distinctes. Deux visages. La facade était joyeuse, sereine, énergique, souvent très téméraire, courageuse. Impliquée, elle aimait parler fort, ordonner, embêter les gens. C'est une fille autoritaire.
Et puis, si on creusait bien, c'était un monde de douceurs, de rêves et de mystères. Elle aimait être seule, parce qu'elle ne faisait confiance à personne, sauf peut-être une personne, mais pas constemment. C'était variable. Elle l'adorait, mais n'avait confiance en lui que pour certaines choses, même s'il pouvait s'estimer heureux de cette infime marque d'affection.
C'était rare qu'elle regarde avec tant de sincérité, quelqu'un, de ses grands yeux bleus gris mouillés de larmes refoulées. Louise a développé ce pouvoir propre aux enfants d'obtenir tout ce qu'ils désirent. En un regard elle se fait payer une glace par un clochard, si elle le souhaite. Plus utile encore, cette petite fille dont les parents ne semblaient pas exister, qui éveillait les soupçons, parvennait toujours à faire oublier aux adultes qui aurait potentiellement faire du bruit autour de cette affaire, le fait que tout cela était suspect.
Elle n'avait même pas besoin d'être menaçante, elle demandait quelque chose, et hop, c'était fait !
Sauf que parfois, ben ça marchait pas.
Certaines personnes l'impressionnaient trop. Ou alors, certaines personnes avaient obtenu sa confiance. Il était alors trop difficile de les manipuler, ces rares êtres chers à ces yeux. D'autres avaient une force de persuasion plus évoluée, ou même une protection très développée en ce genre de protection. Mais la plupart du temps, un simple sourire timide suffisait, magie ou non. Nelrode Vassili -> × <-
C'est tous les matins depuis des années, qu'elle s'y rend, dès l'aurore. Tout en haut, juste au dessus d'une vieille arche défraichie, d'ailleurs un des seuls vestiges restants, elle restait, immobile, tous les jours, à regarder la vue. Toute la journée. Elle la connaissait par coeur. Fermant les yeux, elle voyait encore les maisons, le ciel, les montagnes. Elle voyait les voitures, les motos passer, rien qu'en les écoutant. Elle faisait connaissance avec les passant sans même leur adresser la parole, reconnaissait les habitués de la falaise à chaque fois qu'ils revenaient,...
Elle ne parlait jamais. On venait à s'en demander si elle avait perdu l'usage de la parole, puisque personne n'avait jamais entendu sa voix. Elle n'avait donc jamais donné d'explication concrète au fait qu'elle était..toujours seule.
Au fil des années, on ne chercha plus à comprendre. Les gens l'ignoraient, d'autres ne la voyaient pas, elle était même le fruit d'une légende, au village. Certains pensaient que c'était un fantôme qui hantait les ruines de Crussol.
Personne ne l'aimait.
Petit à petit, elle se montra de moins en moins visible, toujours cachée derrière ces pierres, ces murs à demi explosés, ces ruines, ces maquis qui entouraient la falaise.
On ne la remarquait plus.
Un jour, à peu près aussi banal que les autres, début septembre, alors que la plupart des gens revenaient de vacances, ou, pour les plus malchanceux, venaient de quitter Valence pour retourner sur leur ville d'habitation, le plus souvent Paris, Louise profitait d'un des derniers rayons de soleil, tout en haut d'un petit muret, bien caché des visiteurs, mais tout de même ensoleillé.
Ce sont des voix, qu'elle entendit.- Mecs, vous m'avez manqué !- Yep toi aussi tu nous as manqué. On avait plus personne à emmerder là bas.- Aha. Mais pourquoi vous êtes allés là bas, c'était trop bien Londres, quoi, le rêve !- Londres en été ! Laisse moi rire, je gâche pas comme ça mes deux mois de soleil !- Comme si y'en avait pas assez ici !La conversation qui suivit était peu intéressante. Trois jeunes hommes bavardaient tranquillement. Il y en avait un avec un teeshirt blanc, les deux autres avaient un teeshirt vert avec écrit España.
Bien que peu intelligente, Louise comprit tout de suite qui avait dit quoi.
Après quelques secondes d'observation, Louise détourna le regard, sans même avoir observé autre chose que leur teeshirt. Des jeunes adultes tout ce qu'il y avait d'habituel, en reconnaissance de terrain pour de prochaines folies avec leurs copines, c'était certain.- J'aime venir ici. Je me sens grand.- Tu dis ça alors que tu mesure deux mètres ?- Déjà, c'est un mètre quatre vingt dix neuf..Le second España explosa de rire.- Et en plus, repris Mr Teeshirt Blanc, du haut de mes un mètre quatre vingt dix neuf, j'ai jamais réussi à voir ta maison et la mienne en même temps !- On voit ton jardin !
- Effectivement, on voit aussi ton père qui s'affaire au Barbecue..
- Et ton chien ! Putain il vient de voler une saucisse !!Exclamation générale.
Curieuse, Louise se redressa, essayant d'apercevoir ce spectacle qui amusait tant les trois jeunes. Au bout d'une quarantaine de seconde, elle abandonna en poussant un soupir si léger que personne n'aurait dû pouvoir l'entendre.
Mais, alors que les deux España s'exclaffaient devant la mosaïque de tous les jardins de Bourg-lès-Valence, le jeune Mr Teeshirt Blanc se retourna légèrement, et son regard perçant vint transpercer la petite fille. Il ne trahissait aucune émotion, ne laissait passer aucun message. Il la fixa jusqu'à ce que, vaincu, elle détourne le regard, sauta de l'autre côté du muret, de façon à ce qu'il ne puisse plus la voir, et s'en alla, assez loin pour être sûre qu'il n'irait pas la chercher.
Ce soir là, Louise passa la nuit sur ce même muret, qu'elle avait regagné, dans un mélange de haine et de tristesse. Elle avait peur des gens. Fermant les yeux, s'adossant quelque part où elle pu, elle s'endormit, doucement. Il lui sembla n'avoir fait aucun rêves.
Quand elle s'éveilla, il devait être tard, car le soleil était pratiquement au Zénith. Elle sourit, puis chercha le coin le plus illuminé. Lundi matin, il n'y aurait décemment personne. Vive la rentrée scolaire.
S'installant, les jambes repliés sous elle même, elle ferma les eux et tendit son visage vers le soleil, histoire de recharger les batteries.
Cette fille avait l'incroyable capacité de pouvoir rester des heures sans bouger.
Quand le dernier rayon de soleil ne vint plus illuminer son visage, elle compris que la journée était terminée.
Poussant un petit soupire de lassitude, elle commença à songer à se relever, quand elle entendit, juste à côté d'elle :
- Ah, c'était bien hein cette journée.
Louise de raidit. Tout d'abord parce que la voix était si proche qu'elle résonnait dans sa tête, et que les paroles semblaient si étrange qu'elle vient à se demander si un couple n'était pas assis juste à côté d'elle.
Elle ouvrit un oeil, timidement, puis l'autre, et dévisagea de ses deux yeux ronds immenses l'intru qui était juste à quelques centimètres d'elle.
C'était Mr Teeshirt Blanc. Sauf que là, il avait un teeshirt gris-beige avec un soleil bleu dessiné au niveau du nombril.
Elle le reconnaissait, parce qu'il avait ce même regard perçant, insuportable, sauf que cette fois ci, il souriait, et alors son regard perçant, ajouté au sourire, faisait une expression faciale beaucoup plus agréable à regarder.
- Tu aimes le soleil...?
Moment de silence.
- Ouais, j'suis con. C'était débile comme phrase. J'ai réfléchit toute la journée à ce que j'allais dire maintenant et t'as vu. Pff.
Louise ne savait pas non plus quoi dire, mais ne le mentionnait pas.
- Bon, t'es marrante comme fille. Ma soeur elle a ton âge elle.. vit chez moi. Elle va à l'école. Elle dort dans une chambre, dans un lit. Enfin, elle est ce qu'on peut qualifier de..normale. Et elle parle..
Il se laissa tomber au bout du muret. Facile, pour lui. Il n'avait eu qu'une trentaine de centimètres de chute. Louise, en revanche, regardait le sol, puis l'étranger, en se disant que si elle voulait sauter, ce n'était techniquement pas possible. Surtout qu'il y avait un joli escalier derrière.
- Ben, viens, de toute façon tu dois avoir faim, vu qu'hier soir t'as pas mangé.
Il lui tendit une main, attendit une longue minute, puis Louise regarda en bas, regarda la main, regarda le sourire de cet inconnu, puis sauta. Elle ne voulait pas.. être dépendante de quelqu'un, que ce soit pour manger, boire, ou pour sauter d'un muret.
La première chose qu'elle pensa fut "Aïe". Elle se retrouva étalée par terre, et ce fut toujours le même jeune homme qui la pris par la taille et la releva, comme s'il s'agissait d'une poupée.
*C'est pas bientôt fini, oui ?* pensa-t-elle.
- Au fait, j'm'appelle Kevin.
Il descendit le sentier, aussi tranquillement qu'il était sans doute arrivé, ne cherchant même pas à savoir si elle le suivrait. Après une seconde d'hésitation, Louise décida d'aller faire connaissance avec quelqu'un. Une première.
- Et... moi... heu... Louise.
- Loooouiiiiiiise ? Tu es prête on va être en reeetaaaard !Au milieu de jardin de la famille Theirmall, une petite fille, couchée en étoile sur l'herbe, jouait avec un gros chien blanc.
Un adolescent, d'une vingtaine d'années, avait une grosse valise à la main et l'autre main dressée en direction de la fillette.
Le muguet dans le jardin indiquait qu'on était proche du mois de mai.
L'adolescent embrassa ses parents, pris la petite, qui s'était levée, par la main, quand elle rétroqua :- Nan, je sais marcher toute seule, j'ai neuf ans.Kevin sourit. Cette petite avait toujours eu un tempérament, et une facilité pour se faire obéïr...
En route. Ils allaient faire un petit voyage en Asie.
Depuis qu'elle habitait ici, enfin, la nuit uniquement, Louise n'avait pas perdu ce qui la rendait sauvage et solitaire, mais elle avait gagné un ami. De haut de ses neufs ans, elle était contente d'avoir rencontré la seule personne qui la considérait comme son égale avec presque onze ans de différence.
Jetant un coup d'oeil à son père, le jeune homme ferma le coffre, pris place et mit le contact.
Toujours sourire, il démarra la voiture, observant son frère et sa soeur sautiller en brandissant des mains.
C'est sur, il y avait uen certaine différence avec Louise, qui elle, ouvrait la fenêtre de la voiture, fixant la falaise de Crussol, sa falaise, le regard vide. Allez, ce ne serait pas long. Il n'y avait pas de raison qu'ils ne reviennent pas à temps pour les premiers jours de l'été!
Un premier été avec sa nouvelle famille, elle avait hâte. Hâte de revoir sa falaise. De dévoiler tout ses secrets à ses nouveaux amis. De leur raconter tout ce qu'elle savait sur l'endroit où elle avait passé pratiquement la moitié de son temps depuis sa naissance.
Arrivés à l'aéroport, ils sortirent de la voiture, vérifièrent les billets et embarquèrent.
C'était la première fois que Louise prenait l'avion, et c'était drôle. Sauf qu'elle avait mal aux oreilles.
Allez, plus le moment de rigoler. Après une journée complète d'avion, ils arrivèrent enfin à Katashura. | |
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