Destins Croisés
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Destins Croisés


 
AccueilDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion

 

 Xin, une grande soeur qui ne repose peut-être pas en paix

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Xin
Dai Gurren-Dan
Xin


Nombre de messages  : 40


Xin, une grande soeur qui ne repose peut-être pas en paix Empty
MessageSujet: Xin, une grande soeur qui ne repose peut-être pas en paix   Xin, une grande soeur qui ne repose peut-être pas en paix Icon_minitimeVen 28 Mai - 1:51

Nom :Xiāo Hàn
Prénom : Xin
Surnom : -
Âge : 19 ans

Rang : Déva de la lumière

Élu : Tooru, un prêtre shinto qui a une trentaine d'année. Plutôt calme, il lui arrive néanmoins d'avoir des idées farfelues même si il peut se montrer sérieux de temps à autres. Ses passe-temps préférés sont la sieste et jouer avec ses chats. Il en a trois au total. (il s'agit là d'un PNJ, en attendant de trouver un élu joueur)

Pouvoir : Un jour, Xin sera capable de créer un monde ou tout sera pur, ou aucun esprit ne pourra hanter et maudire un être vivant, un royaume d'harmonie. Un jour, elle pourra soigner tous ceux que les médecins ont condamné. Bien heureux seront ceux qui recevront sa bénédiction. Mais pour l'instant, tout ce qu'elle peut faire c'est des exorcismes et créer des sanctuaires. Et encore, l'exorcisme ne doit pas être trop difficile et le sanctuaire qu'elle crée peut faire jusqu'à une dizaine de mètres carrés : plus il est étendu, moins il est efficace et plus il est difficile à mettre en place et à maintenir. Cependant, grâce à ce don de purification qu'elle cultive, elle peut faire disparaitre de petits esprits malins et entraver des démons plus puissants. Ses sanctuaires, ou zones purifiées, apportent apaisement et sérénité à toutes personnes y pénétrant alors qu'elle peut y soigner petits bobos et blessures légères tout en étant à l'abri, protégé par une barrière capable d'arrêter les attaques magiques les plus faibles et affaiblissant quelque peu les autres. Bien sûr, cela dépend de la manière dont ils ont été créés et des propriétés que Xin veut leur donner!

Malgré son potentiel illimité, Xin ne sait pas encore maitriser ses pouvoirs, pouvoirs qu'elle n'a pas encore fini de découvrir. Elle a bien essayé de projeter directement son aura, mais elle manque d'exercice et d'expérience pour arriver à quoique ce soit de cette manière là : elle ne fait que se fatiguer en projetant de l'énergie qui se disperse automatiquement dans l'atmosphère. Aussi, elle a besoin d'utiliser un canalisateur. D'une manière habituelle, elle utilise des talismans qu'elle fabrique elle-même en écrivant sur des bouts de papiers, souvent des post its parce que c'est plus simple à coller n'importe où alors qu'ils servent tout particulièrement à réaliser des exorcismes. C'est d'ailleurs Tooru qui lui a appris à s'en servir.Lors des cas extrêmes où elle n'a rien sous la main pour écrire ou lorsqu'elle doit soigner quelqu'un, elle chante ou récite des sûtras. Elle peut créer des sanctuaires grâce à ces deux méthodes. Il lui arrive d'utiliser à la fois des chants et des talismans lorsqu'elle doit utiliser ses pouvoirs d'une façon plus intense que de normal.

Description physique : Xin ressemble indubitablement à sa petite sœur. Avec son petit nez, ses traits fins, ses yeux bleus et ses cheveux noirs coupés courts en un carré plongeant, il est clair qu'elle et Yun Li ont un air de famille. Malgré tout, elles sont tout de même différentes : Xin n'a pas des yeux bleus clairs, mais des yeux d'un bleu de Prusse profond qui ne s'illuminent et ne révèlent tout leur éclat que lorsqu'elle sourit et rit sincèrement, alors qu'ils sont la plus part du temps voilés par de longs cils noirs légèrement recourbés. Sa chevelure sombre aux reflets bleutés et parfaitement entretenue crée un contraste saisissant avec sa peau d'ivoire. Ses lèvres, ni trop fines ni trop charnues, sont couleur rose thé. Elle n'est ni petite ni grande avec son mètre soixante-huit, et malgré sa démarche silencieuse, elle ne passe pas aussi inaperçu qu'elle aime à le croire. Elle se tient toujours droite, se meut avec une certaine grâce alors qu'elle a l'air pleine de douceur et sereine; même si il semble toujours avoir une distance presque infranchissable entre elle et les autres. Mince sans être maigre, avec des formes harmonieuses, elle ne possède pas beaucoup de force physique. Plutôt maladroite, elle n'a jamais pratiqué beaucoup de sport : elle préfère passer du temps à lire plutôt qu'a aller courir.

D'ailleurs, on peut le deviner rien qu'à sa garde-robe qui ne comporte qu'un seul pantalon de sport et que quelques jeans. Habituellement, elle préfère porter des jupes, logues de préférences, ou des robes. Le blanc et le bleu sont incontestablement ses couleurs : la plus part de ses vêtements portent leurs teintes. Féminine jusqu'au bout des ongles, cela ne la dérange pas de marcher en talons à condition qu'elle soit à l'aise dans ce qu'elle porte. Cependant, elle ne fait pas parti de ces filles qui ne jurent que part les accessoires en tout genre et elle n'est pas non plus une inconditionnelle du maquillage. De temps à autres, elle se met un petit coup de rouge à lèvre ou de fond de teints, mais guère plus et ce n'est généralement qu'à peine visible. Elle ne se maquille vraiment que lors des grandes occasions. De la même manière, elle ne porte quasiment aucun bijou au quotidien. Seul ses lunettes, ovales avec une fine monture en demi-lune argentée, qu'elle porte au moment d'étudier décorent son visage.

Description mentale : Son apparence physique reflète bien ce qu'elle est. Calme et posée, elle aime prendre son temps et faire les choses à son rythme. On pourrait la décrire comme une personne zen, toujours sereine et généreuse. Elle ne refusera jamais d'aider quelqu'un qui est dans le besoin, qu'il soit ami ou ennemi. Au risque de passer pour une idiote, elle s'efforce de pardonner et de laisser une chance aux gens de se racheter. Cependant, même si elle a un sérieux penchant altruiste et n'attend rien en retour de l'aide qu'elle offre aux autres, elle n'est pas totalement naïve. Souvent animée par la compassion, elle sait parfaitement que beaucoup de gens risquent de vouloir se servir de cet aspect de sa personnalité pour profiter d'elle même si elle reste persuadée que c 'est en offrant une main tendue à son prochain, peu importe qui il est, qu'il pourra changer et s'élever, devenir un être meilleur. Devenir meilleur : voilà ce que tente Xin de faire à travers sa conduite et ses actes quotidiens. A la recherche de savoir et de nourritures intellectuelles, elle adore apprendre et essaie de tirer un enseignement de toutes les expériences qui jalonnent le cheminement de sa vie alors qu'elle veille à traiter tout le monde de la même manière. Paradoxalement, cela l'a amenée à créer une distance voir même un fossé entre elle et les autres malgré son caractère aimant et bienveillant, alors qu'elle même vit dans une bulle. Essayant toujours de voire les choses sous leur meilleur angle et de positiver, elle en est venu à se créer un monde où elle arrive à déceler de la beauté même dans la pire des ignominies. Par conséquent, elle a un peu tendance à oublier ce qui l'entoure, surtout lorsqu'elle est plongée dans un livre ou en général quand elle se concentre sur quoi que ce soit qui peut avoir suscité son intérêt. Ceci explique qu'elle ne se rende pas toujours compte des situations dans lesquelles il lui arrive de se fourrer, ou tout simplement qu'elle ne réalise pas ce qu'elle peut provoquer chez les autres.

Néanmoins, si vue de l'extérieur elle peut paraitre décontractée, il n'en reste pas moins qu'elle est exigeante envers elle-même et envers les autres. Responsable, elle met un point d'honneur à respecter ses engagements : ses paroles sont toujours accompagnées d'actes. Et ce n'est pas parce qu'elle est pleine de compassion et d'amour envers son prochain alors qu'elle essaie de supprimer systématiquement tout sentiment "négatif" tel que la jalousie, le mépris ou la haine; qu'elle ne sait pas se faire respecter et qu'elle laisse tout passer : parfois il faut combattre le mal par le mal... Attention à ne pas vous attirer ses foudres, car elle peut être terrifiante lorsqu'elle se met en colère, bien que ça n'arrive que très rarement! Enfin, très rarement pour ceux qui ne font pas parti de son entourage le plus proche. Exigeante avec elle-même, elle est également exigeante, bien qu'un peu moins, avec ceux qu'elle considère comme étant sous sa responsabilité et elle n'hésite pas à leur infliger une discipline de fer le moment venu, puisque c'est pour leur bien.

Histoire : XIn, âgée de sept ans à peine, serrait la main de sa petite sœur. Cette dernière semblait ébahie devant l'imposant bâtiment blanc sur lequel était inscrit des idéogrammes que la fillette ne connaissait pas. Cependant, elle savait que l'un de ces symboles signifiaient orphelinat. Sur la façade, juste en-dessous des inscriptions, pendait un tissu rouge avec imprimé dessus, en noir, un visage qu'elle reconnaissait. On lui avait dit qu'il s'appelait Mao et, à chaque fois, on lui parlait du Camarade Mao avec une certaine solennité. Elle n'avait jamais trop compris pourquoi il était si important de savoir qui il était, mais aujourd'hui elle était heureuse de voir ce visage familier. Le portrait du communiste avait toujours trôné au milieu du salon et à ce moment là, son visage était la seule chose qui lui était familière. Elle serra la main de Yun Li un peu plus fort lorsque l'adulte qui les accompagnait la fit avancer. Elle entra dans l'institut en boutant légèrement. Ici, c'était très différent de ce qu'elle avait toujours connu et tout lui était étranger. Quelques minutes avaient suffi pour tout faire disparaitre. Les pluies avaient été beaucoup plus fortes que d'habitude cette année là. Les tempêtes se succédaient les unes après les autres. Le niveau des fleuves était de plus en plus élevé : le fleuve jaune était devenu meurtrier ces derniers temps, emportant plus de pauvres gens dans son passage et les noyant dans ses courants. Les terres se gorgeaient des eaux de pluies et bientôt les terrains devinrent instables. Une nuit, un glissement de terrain eu lieu et donna naissance à des torrents de boue d'une force inouïe qui déferlèrent sur l'un des quartiers ouest de Jixi. Ce n'était pas un quartier riche, loin de là. Les gens avaient un salaire juste suffisant pour couvrir leur besoin, les appartements étaient trop petits pour que chaque enfant de la famille ait sa propre chambre; mais ce n'était pas non plus si désagréable d'y vivre : les voisins s'entre-aidaient et une atmosphère pleine de vie y régnait. En prenant du recule et avec beaucoup d'optimisme, on pouvait même y trouver son bonheur. Mais ce petit bout de paradis surpeuplé et moribond disparut, emporté par les coulées de boue. Les immeubles, construits à la va vite sur des fondations fragiles, insalubres et ayant mal vieilli, s'effondrèrent sur eux-même. Par chance, l'on retrouva les deux sœurs relativement rapidement, au milieu des décombres, à coté de deux cadavres que l'on identifiera plus tard comme étant ceux de leur parent. Yun Li, elle, semblait avoir tout oublié. C'était un soulagement pour Xin : elle préférait être la seule à porter ce fardeau. Xin, elle, se souviendrait toute sa vie du tremblement qui avait secoué leur maison, des cris, de la poussière, des pleurs, du goût du sang qui envahit sa bouche, du visage de son père tordu par la surprise et l'incompréhension le corps écrasé entre deux blocs de béton, le visage de sa mère pleurant, crachant du sang et poussant son dernier râle, articulant des paroles incompréhensibles alors qu'un morceau de ferraille traversait sa poitrine de part en part.

Arrivée à l'orphelinat, Xin n'avait plus que sa petite sœur. Elle s'accrocha à elle pour survivre. Elle n'étaient plus que toutes les deux, sans personne pour les aider au milieu de cette multitude d'enfants. Xin était l'ainée, elle devait veiller sur Yun Li. Sa mère le lui avait souvent dit : elle était la grande sœur, c'était elle qui était responsable et qui devait faire en sorte que rien n'arrive à Yun Li. Alors elle se tut, elle ne parla jamais à sa protégée de ce qu'elle avait vu dans les ruines de leur ancienne maison alors que Yun Li était inconsciente. Elle ne lui parla jamais non plus de ces cauchemars qui la hantèrent durant longtemps, et qui reviennent encore aujourd'hui sans qu'elle sache pourquoi. A la place, elle fit comme si de rien était. Elle s'amusait gaiement avec les autres enfants : sa petite sœur voulait des amis, elle lui en donnerait. Surtout qu'elle savait que ces amis ne seraient que de courte durée : les enfants venaient et repartaient de manière impromptue, parfois ils ne restaient que quelques semaines, d'autres fois quelques mois. Et bien vite, Yun Li comprit à son tour qu'ici, à l'orphelinat, il n'y aurait pas de véritables amis avec qui l'on pourrait rester longtemps, alors pourquoi s'en faire et s'attacher à des gens dont il faudra se séparer tôt ou tard ? Aussi, dans leur monde, il n'y avait qu'elles deux : Yun Li et Xin. Personne d'autre n'arrivait à y entrer. Certainement parce qu'elles mêmes ne le souhaitaient pas : lorsque des parents adoptifs potentiels leur était présentés, elles prenaient un malin plaisir à faire en sorte qu'ils repartent en les désignant de petites pestes insupportables. Elles avaient déjà des parents, même si ils étaient morts, et elles n'en voulaient pas d'autres. Ce petit manège dura durant deux ans. Deux ans durant lesquels Xin vécut pour Yun Li, pour elle et elle seule, attentive à cette petite fille et toujours aimante envers elle, méfiante et froide envers le monde extérieur.

Pourtant, tout cela changea. Une femme, une belle femme aux cheveux noirs et aux yeux verts apparut un jour devant les deux sœurs. Sa voix était douce et rassurante. Elle semblait les couver du regard, mais elle ne leur parlait pas comme a des idiotes à cause du simple fait qu'elles étaient des enfants, contrairement à ce que faisaient certains adultes. Elle était pleine d'esprit et subtile. Rapidement elle comprit sur quel pieds danser avec les deux petites, ou plutôt elle le sentit, et elle les prit en affection. De leur coté, Xin la trouvait douce et gentille, amusante aussi. toutes ses barrières étaient tombées avant qu'elle ne s'en rende compte et sa future mère adoptive, Fai, s'installa sans un bruit dans son petit cœur d'enfant fatigué d'essayer de vivre et agir comme un adulte. Durant ces deux ans passés à prendre soin de Yun Li, Xin avait dû mûrir et apprendre à se débrouiller, grandir plus vite qu'elle n'aurait dû. Au début, elle n'osait pas croire qu'elle allait à nouveau avoir un papa et une maman, qu'elle n'aurait plus besoin d'être "adulte" comme elle s'efforçait autant qu'elle le pouvait de l'être. Elle était convaincue que, eux aussi, ils allaient disparaitre du jour au lendemain et qu'ils allaient les laisser seules dans cet orphelinat. Et pourtant, deux ou trois semaines après avoir rencontré Fai pour la première fois, elle se retrouvait, un sourire radieux lui dévorant le visage, à franchir le seuil de ce qui allait être leur nouvelle maison à elle et sa petite sœur.

Xin ne s'était pas encore tout à fait habituée à ce nouvel environnement qu'à nouveau elle allait devoir déménager. Mais cette fois, ce n'était pas parce qu'un malheur s'était abattu sur sa famille, mais plutôt parce que l'espoir d'une vie meilleur animait la maisonnée. Fai et Yeng Wang, ses parents adoptifs, avaient décidé de prendre un nouveau départ avec l'arrivée des filles. Aspirant à un avenir meilleur, dans un pays plus riche et où faire fortune paraissait possible, la famille partit vivre au Japon. Fai et Yeng était persuadé que tout irait bien. Oh bien sûre, ils savaient qu'au début ça allait être difficile, qu'il allait falloir tenir bon. Mais les difficultés ne dureraient qu'un temps et bientôt, ils allaient s'intégrer dans la société. Yeng trouvera un travail, peut-être pas le meilleur au début, mais il allait montrer de quoi il était capable et bientôt il sera promeut à des postes plus importants. Fai s'occupera de la maison et élèvera les filles qui elles-mêmes feront des études et auront des amis à l'école. Voilà ce qu'ils avaient prévu pour leur vie au Japon. Sauf que la vie n'est jamais comme on l'imagine.

Apprendre le japonais s'était révélé être plus difficile que prévu. Xin et Yun Li, elles qui n'avaient jamais entendu et parlé que du chinois, arrivèrent s'en savoir balbutier le moindre mot de japonais dans leur pays d'accueil. Certes, elles réussirent à apprendre vite les bases : elles surent quels étaient les mots clés utiles à la vie courante, mais elles mirent un petit bout de temps avant d'arriver à formuler des phrases correctes. Sans compter qu'elles n'étaient pas toujours comprises à cause d'un petit problème de prononciation dû à leur accent chinois. Il était vrai qu'elles ne prononçaient pas toujours bien certains mots, mais la plupart du temps leurs camarades de classe disaient ne pas les comprendre par pure moquerie et méchanceté. Cela mortifiait Xin et ne faisait que la motiver encore plus à apprendre le japonais : par fierté, elle allait leur montrer qu'elle parlait aussi bien qu'eux cette langue, voir même mieux. Et c'est ainsi qu'elle fut première de sa classe de japonais. Évidemment, ça n'empêcha pas les élèves de se moquer d'elle et de la bousculer, mais voyant la joie et la fierté que sa mère avait éprouvé lorsqu'elle avait vu ses résultats scolaires elle trouva une autre motivation pour étudier. A partir de ce moment, elle s'efforça d'être la meilleure de sa classe dans toutes les matières, ce qui ne fut pas spécialement difficile pour elle d'une part parce qu'elle aimait étudier, d'autre part parce qu'elle était plutôt intelligente. Si elle ne parlait pratiquement à personne à l'école et se contentait d'encaisser toutes les insultes et les moqueries qu'on pouvait lui lancer en pleine figure, elle était ouverte et aimait rire une fois rentrée à la maison. Lorsqu'elle n'étudiait pas, elle aimait aider sa mère dans ses tâches quotidiennes, surtout lorsqu'il s'agissait de cuisiner. Elle en profitait pour lui raconter sa journée, en omettant quelques passages évidemment, et lui demander conseil. Fai lui apprit à savoir prendre du recul et surtout elle lui transmit son optimisme inconditionnel. A son contact et malgré les persécutions qu'elle pouvait subir à l'école, Xin devint généreuse et sa nature bienveillante se révélait. Elle admirait la façon dont sa mère adoptive gérait toutes sortes de situation, en particulier celle où l'on sentait une hostilité non justifiée envers sa famille lorsqu'ils étaient dehors : avec calme et philosophie, sans porter de jugement aucun sur ceux qui les regardaient à travers un voile de préjugés. Xin la prenait pour exemple et cherchait toujours à plus lui ressembler, à devenir meilleure. De son père, elle apprit qu'il savait faire preuve de patience envers les autres, et que tout n'était pas ce qu'il paraissait. Si Yeng était l'une des personnes les plus taciturnes qu'elle connaissait et que les choses n'étaient pas toujours ce qu'elle paraissait, Xin aurait pu facilement croire que son père adoptif ne les aimait pas, ni elle ni sa sœur, ne leur attachait aucune importance. Elle aurait pu en venir à le détester et à le blâmer pour toutes ses absences et ce que Yun Li et elles-mêmes devaient subir à l'école jour après jour. Après tout, c'était lui qui avait voulu qu'ils viennent vivre au Japon. Mais à l'inverse, elle développa envers lui un amour filial véritable grâce à deux ou trois coups de pouce de la part de Fai. Cette dernière lui confiait de temps à autres qu'il s'en voulait, qu'il lui demandait tous les soirs comment ses deux filles allaient. Elle lui racontait combien il était fier d'elles : l'une était un petit génie, toujours première de sa classe, l'autre était une enfant pleine de vie, toujours à courir partout et à faire des bêtises mais c'est ce qui la rendait tellement mignonne. Elle lui disait combien il était maladroit et à quel point il n'avait aucune idée de comment il devait se comporter avec elles. Aussi, Xin en était venu à chérir cet homme silencieux et discret qui veillait sur elle et Yun Li de loin. Cela ne rendait que plus précieux les trop rares gestes qu'il faisait envers elle et d'où transparaissait tout l'amour qu'il avait pour elles. Et en plus de tout ça, Xin et sa petite sœur étaient toujours aussi proches l'une de l'autre, passant des heures à discuter de tout et de rien, à rire dans leurs chambres. Peu importe le temps qui passa, les deux filles entretenaient toujours ce même lien presque fusionnel qu'elles avaient depuis leur arrivée à l'orphelinat; même si elles se faisaient quelques petite cachoteries de temps à autres.

L'adolescence fut une véritable période de changements pour Xin. Elle devenait de plus en plus adulte, de plus en plus mature aussi. Son corps se développait, ses formes apparurent peu à peu alors qu'elles continuaient de s'adoucir sous l'influence de Fai même si elle restait toujours distante avec les autres. Sans qu'elle s'en rende compte, on arrêta de la bousculer. Les insultes se firent moins fortes, moins blessantes, puis moins fréquentes jusqu'au point où elles cessèrent. Au lieu de l'appeler "Xin" avec dédain et mépris, on se mit à l'appeler "Xin-san", montrant plus de respect et de courtoisie à son égard. La principale intéressée ne releva ce détail qu'avec peu d'intérêt. A l'école, elle était toujours aussi introvertie, ne parlant que lorsque quelqu'un lui adressait la parole. Elle ne faisait jamais le premier pas envers les autres. On la trouvait de plus en plus belle, en plus de l'admirer pour son intelligence. La jalousie ne dura pas longtemps : le fait qu'elle soit toujours souriante envers tout le monde, toujours prête à aider de bonne grâce, qu'elle traitai tout le monde de manière égale fit d'elle une madone intouchable dans l'imaginaire collectif de ses camardes. Plus personne n'osait lui chercher des poux : celui qui voudrait lui faire du mal ce verrait devoir faire face à une coalition d'adolescents furieux que l'on ait voulu mal mener leur ange. Oui, Xin avait été élevée au rang d'ange par une dizaine de personnes qui se chargeaient de sa protection sans qu'elle s'en rende compte. D'ailleurs, ils la protégeaient même un peu trop. Non seulement ils se chargeaient de mettre en déroute tout ceux qui pourraient potentiellement la blesser ou profiter d'elle, mais aussi ceux qui voulaient s'approcher d'elle pour être ami ou plus si affinité. Rares étaient ceux qu'ils jugeaient comme étant dignes de rester à ses cotés. Mais même sans cette équipe de sécurité dédiée à la chinoise, il est peu probable que beaucoup de personnes auraient réussi à s'approcher d'elle : elle continuait à conserver une certaine distance avec les autres de manière inconsciente, distance qui devenait toujours plus infranchissable qu'elle traitait tout le monde de la même façon. La jeune fille vivait donc des jours paisibles à l'école : plus personne n'était là pour l'embêter, on la laissait tranquille. Quoi de mieux pour se concentrer sur les cours? Au tant se concentrer en classe, cela lui faisait moins de travail à faire le soir pour apprendre ses leçons. Être seule en classe ne la dérangeait pas : elle avait toujours été isolée à l'école, même si ce n'était pas pour les même raisons, et elle s'y était habituéee. Elle trouvait même cela plaisant, bien que cela puisse la peser de temps à autres. Plus le temps passait, et plus on la traitait avec respect et considération. Certains l'appelaient même "Xin-sama", ce qui la surprenait puisqu'elle n'arrivait pas à s'expliquer la raison du "-sama". L'école devint pour elle un havre de paix, d'autant plus que la brigade spéciale Xin faisait tout pour s'assurer de son bien-être et lui épargner tout ce qui aurait pu lui être désagréable. C'est ainsi qu'elle n'eut jamais connaissance de toutes les rumeurs qui couraient sur sa sœur bien aimée : personne n'osait colporter ce genre de ragots en sa présence. Là-bas, même les professeurs prenaient soin d'elle sans qu'elle le réalise : étant leur meilleur élève, classée parmi les élèves ayant les meilleurs résultats au niveau national, ils étaient claires qu'ils allaient s'assurer qu'elle puisse étudier dans les meilleurs conditions. Ils étaient fiers de Xin dont ils trouvaient le parcours exemplaire : arrivée dans le pays à neuf ans et sans savoir un mot de japonais, elle avait réussi à se hisser à la plus haute place grâce à son talent et son travail. A la mort de Fai, dans un tragique accident, tout ce petit monde ne fit que redoubler d'effort pour s'assurer qu'elle allait bien et la soutenir durant quelques temps. Cependant, ils revinrent à la normale, si l'on peut trouver leur comportement normal, rapidement.

Xin ne laissait rien transparaitre de ce qu'elle vivait chez elle à l'école. Que ce soit lorsque Yun Li commença sa crise d'adolescence et se rebella d'abord en se coupant les cheveux, en s'habillant en garçon puis en faisant le mur. Elle ne montra jamais l'inquiétude qu'elle pouvait ressentir lorsqu'elle attendait que se sœur rentre de ses escapades nocturnes et diurnes. Elle ne montra jamais son immense chagrin lorsque sa seconde mère mourut. Elle ne leur parla jamais du choc qu'elle avait ressenti lorsqu'elle avait entendu la voix de Yeng, modifiée par le téléphone, lui annoncer que Fai n'était plus de ce monde. Elle ne souffla jamais un traitre mot quant au fait qu'elle voyait sa petite Yun Li rentrer chaque jour en piteux état, les vêtements déchirés et tachés, salie et pleine de blessures, et que ça la rongeait de l'intérieur de la voir comme ça. Cela lui faisait mal de voir sa petite sœur souffrir sans pouvoir rien faire. Elle avait bien tenter de lui en parler, de lui demander ce qu'il se passait, mais il était évident que sa cadette ne voulait pas qu'elle sache quoi que ce soit sur ce qui pouvait bien lui arriver.Elle ne leur raconta jamais comment elle prenait soin de la maison, s'occupait de touts les repas, faisait la poussière et le ménage, lavait et pliait le linge. Fai morte, elle avait naturellement pris sa place comme maitresse de maison. Maintenant, c'était elle qui s'occupait de toutes les tâches ménagères, qui faisaient les courses et s'assurait que tout le monde avait de quoi manger et un lit propre dans lequel dormir. Xin ne laissa jamais voir les bleus et les marques que son père lui faisait, lorsque ivre il les battait, elle et sa sœur. Plusieurs fois, elle avait songé à appeler les services sociaux ou la police. Si ce n'était pas pour elle, c'était pas Yun Li qu'elle devait le faire. Cette enfant qui semblait être déjà tellement tourmentée ne méritait pas d'avoir à subir quelque chose comme ça. Xin devait au moine être en mesure de lui offrir une maison, un toit sous lequel elle serait en sécurité. Mais avec un père violent et alcoolique. Mais elle ne put se résoudre à le dénoncer. Il était toujours et encore ce père qu'elle avait tant aimé, ce père qu'elle aimait tant. Même blessée, elle ne pouvait pas lui faire de mal. Elle continuait de prendre soin de lui. Elle le nourrissait, l'aidait à se changer et à se coucher une fois sa rage disparut. Combien de fois a-t-elle pleurer alors qu'ivre mort il appelait Fai, en larmes, tout en lui disant qu'il n'était pas à la hauteur, qu'il ne savait pas quoi faire et qu'il n'avait aucune idée de comment s'occuper des filles. Des fois, il régressait même en enfance durant quelques instants, puis redevenait violent d'un seul coup. Cet homme qu'elle avait tant admiré, elle ressentait de la pitié pour lui maintenant, et elle pleurait pour lui.

C'est ainsi qu'elle menait sa vie : admirée et aimée à l'école à tel point qu'elle était à deux doigts de monter sa secte sans s'en rendre compte, maitresse de foyer et responsable d'un père violent et alcoolique à la maison, tout en réfléchissant à comment partir avec sa petite sœur le plus vite possible de la maison. Le samedi, une fois ses tâches ménagères terminées et Yun Li partie, elle allait toujours à la bibliothèque finir ses devoirs ou tout simplement lire. La maison était trop grande pour qu'elle y reste seule, et la bibliothèque était devenue pour elle un refuge : personne ne pouvait l'attendre dans ce monde où elle n'avait que des livres pour compagnon. Jusqu'au jour où Akito accrocha sa veste au dossier de sa chaise. Akito était plus âgé qu'elle de deux ans et étudiait l'économie à l'université. Il faisait environ un mètre soixante-quinze, des cheveux courts toujours en pagaille. Il était drôle et un peu taquin, mais il répondait toujours sérieusement aux questions qu'on lui posait. Xin aimait particulièrement son sourire qui laissait apparaitre de petites fossettes. Tous les samedis, il venait la voir et restait avec elle plus ou moins longtemps. Des fois, ils passaient leur temps à discuter, la bibliothécaire leur faisant les gros yeux lorsqu'ils s'esclaffaient trop fort. D'autres fois ils ne faisaient que travailler en silence. Bientôt ils échangèrent leur numéro de téléphone et commencèrent à se fréquenter autre part que dans la bibliothèque. La jeune fille reçut son premier baiser de cet homme qui faisait battre son cœur plus fort que d'habitude, à l'abri des regards cachés entre deux rangées de dictionnaires à la bibliothèque. Lorsqu'ils étaient revenus s'assoir à leur table de travail, un dictionnaire anglais japonais dans les bras, ils avaient tout les deux les joues rosies et ne savaient pas vraiment où poser leur regard. L'amour était au rendez-vous et elle fut secrètement ravie lorsqu'il la présenta comme étant sa petite-amie à ses amis. Tout le monde lui avait fait un accueil chaleureux, plusieurs d'entre eux en avait profité pour taquiner Akito qui rougissait tout en leur renvoyant l'ascenseur.

Tout allait pour le mieux. Un jour, alors qu'elle allait faire ses courses et qu'elle se demandait si il était trop tôt pour présenter Akito à Yun Li et si elle allait bien l'aimer ou pas. Elle s'imagina même un moment vivant tous les trois sous le même toit dans la plus parfaite des ententes avant de se mettre à rire doucement. Elle savait que c'était impossible, du moins pas tout de suite. D'abord, il fallait que Yun Li le rencontre, ensuite, qu'elle se trouve un appartement pour toutes les deux. Et si dans le plus improbable des cas, les choses entre elle et Akito devenaient sérieuses, alors peut-être pourrait-il venir emménager avec elles deux. Pas question de laisser sa précieuse Yun Li toute seule, jamais! Xin fut tirée de sa rêverie lorsque qu'une voix qu'elle avait déjà entendu l'appela. Il s'agissait d'une des amies d'Akito. Celle-ci l'ayant reconnue dans la rue s'était dit que ce serait sympa de passer un peu de temps ensemble et de discuter un peu, étant donnée qu'elles n'en avaient pas vraiment eu l'occasion lorsque Akito les avait présentées. Xin, de bonne humeur, accepta cette invitation. Elle suivit la jeune femme qui disait connaitre un café fabuleux dans l'une des rues parallèles à la rue principale où elles se trouvaient. Elles discutèrent tranquillement sur le chemin jusqu'à ce qu'elles arrivèrent dans une ruelle reculée qui se terminait par un cul de sac. Xin regarda la japonaise, fronçant les sourcils. Cette dernière la regardait avec une toute autre expression que celle qu'elle arborait précédemment : un sourire cruel tordait ses lèvres fines alors que cinq hommes arrivèrent derrière elle. Elle regarda la chinoise avec haine et mépris, lui disant qu'elle ne méritait pas Akito, qu'elle ne faisait que le gêner et qu'elle ferait mieux de crever. La japonaise clama qu'elle et elle seule était assez bien pour Akito, mais certainement pas "une sale chienne de nioche" puis elle fit signe aux hommes derrière elle. Xin tenta de courir et se précipita en avant, priant pour arriver à passer entre eux sans qu'ils ne l'attrapent. Mais cela ne suffit pas. Elle sentit une douleur dans son abdomen la couper court dans son élan et elle tomba à genoux. On venait de la frapper avec une barre ne métal. On commença à la ruer de coup tout en la traitant de tous les noms et en lui vomissant des insultes dessus, la majorité d'entre elles étant plus ou moins en rapport avec ses origines chinoises. Mais elle n'écoutait pas. Elle tentait de se protéger tant bien que mal. Ironiquement, elle se dit que tout les coups qu'elle avait reçu de la part de son père lui avait permis de lui apprendre à protéger ses points vitaux. Merci papa. Et une autre idée étrange lui traversa l'esprit : grâce à Yeng, elle avait appris à supporter la douleur. Elle conservait un minimum de dignité en se refusant à crier. C'était de la fierté, mais aussi parce qu'elle se doutait que ça ne ferait que les amuser plus si elle hurlait. Elle sentait la douleur irradier de tout son corps. Elle crachait du sang et il en coulait à flot depuis différents endroits de son visage. Plusieurs de ses os avaient été brisés. Néanmoins, lorsque les coups cessèrent, alors qu'elle était à la limite de l'inconscience, elle trouva la volonté de vivre et se traina, rampant misérablement, sur une dizaine de centimètre. Jusqu'à ce que les coups de fusil ne l'achèvent définitivement. Sa dernière pensée fut pour Yun Li, la pauvre Yun Li qui allait se retrouver toute seule. Et en plus, ce soir elle ne pourra pas lui faire des pancakes comme elle lui avait promis.

Xin fut réveillée par la voix d'un homme. Il lui demandait ce qu'elle faisait là et surtout il lui disait de se réveiller. Xin ouvrit difficilement les yeux. C'était la première fois depuis plus d'un an qu'elle les ouvrait. Un an après s'être faite battre et avoir été abattue de quatre coups de fusil, voilà qu'elle était revenue à la vie. Et c'était dans un temple shinto qu'elle était revenu, réveillée par un prêtre mal rasé. Hébétée, elle le regarda sans comprendre. Que faisait-elle là? Pourquoi? Elle regarda autours d'elle, sous le choque, racontant son histoire à moitié pour elle et à moitié pour lui. Il la jaugea du regard un moment puis opina de la tête. Il avait décidé de la croire. D'un autre coté, l'état de ses vêtements et le sang dont elle était recouverte rajoutait du crédit à ses dires. Il l'aidait à se lever, lui montra la direction de la douche. Elle se lava longuement, essayant de récapituler et de comprendre ce qu'il venait de se passer. Lorsqu'elle sortit de la douche, elle en était arrivée à cette conclusion : elle avait ressuscité. Comment et pourquoi elle ne le savait pas, mais c'était comme ça. Et il fallait l'accepter. Le prêtre lui avait sorti des vêtements propres qu'elle enfila en faisant une drôle de tête : voilà qu'elle était habillée en miko! Tooru, le prêtre, annonça à Xin qu'elle serait désormais la miko de ce temple, la prêtresse : si elle était apparu dans son temple, c'était parce que les dieux l'y avait mené ici et que c'était donc sa destinée. XIn n'eut pas vraiment le choix et se retrouva donc avec Tooru qui lui appris à réaliser des exorcismes et autres dès qu'il le put. Apparut de nulle part, devant lui, revenue du royaume des morts, elle était spéciale et devait certainement avoir d'étranges pouvoirs. Du moins, c'est ce qu'il aimait à penser et il n'avait pas tord : quelque temps après, Xin dressa son premier sanctuaire. La jeune fille découvrit ainsi son don et continua à s'entrainer et à apprendre sous la direction de Tooru. Elle ne sait pas trop comment et d'ailleurs elle n'était même pas sûre de vouloir le savoir, mais ce dernier réussi à lui trouver des papiers de manière à ce qu'elle puisse retourner à l'école. Elle repris les cours et commença sa première année de faculté, développa son pouvoir alors qu'une idée lui revenait toujours en tête : comment allait Yun Li? Que lui était-il arrivé après sa mort? Allait-elle bien? Ou mal? Que faisait-elle? Vivait-elle toujours avec leur père? Revenait-elle toujours de l'école avec ces bleus? Même après avoir été morte et ramenée à la vie, Xin ne passait pas une journée sans penser à sa sœur qu'elle voulait tant revoir.

Complément d'informations : Xin, tout comme sa sœur, est gauchère !
Revenir en haut Aller en bas
Admin
Row row fight the power !
Admin


Nombre de messages  : 180


Xin, une grande soeur qui ne repose peut-être pas en paix Empty
MessageSujet: Re: Xin, une grande soeur qui ne repose peut-être pas en paix   Xin, une grande soeur qui ne repose peut-être pas en paix Icon_minitimeMar 1 Juin - 13:09

Fiche validée, évidemment o/
Bienvenue bouddhette, amuse-toi bien et surtout fait nous plaisir : garde ton troll de sœur en cage !
Revenir en haut Aller en bas
https://zady.forumactif.org
 
Xin, une grande soeur qui ne repose peut-être pas en paix
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Xin, ou la fiche d'une frangine qui ne repose peut-être pas en paix

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Destins Croisés :: Avant toute chose :: Fiches de présentation :: • Fiches validées-
Sauter vers: