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 Plume - Thaleia Cariñatera [Post-Apo]

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Blackberry
Dai Gurren-Dan
Blackberry


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MessageSujet: Plume - Thaleia Cariñatera [Post-Apo]   Plume - Thaleia Cariñatera [Post-Apo] Icon_minitimeDim 8 Nov - 18:32

Nom :Cariñatera

Prénom : Thaleia

Surnom : Plume

Âge : 17 ans

Race : Humain

Physique :

Thaleia est une petite humaine. Quand je dis petite, ça va chercher dans le 1m 55cm, elle ne joue pas encore dans la cour des nains, quoiqu’elle pourrait faire partie de celle des Halflings. Mais passons. Pas bien épaisse, elle doit peser aussi lourd que 48 litres d'eau. Sur sa petite tête, ses cheveux blancs, entourés d'un bandeau en tissu rouge sombre, sont coiffés étrangement : une espèce de houppette piquée de deux baguettes d'acajou lui donne un petit air d'ananas, tandis que des mèches lui retombent devant les yeux. Yeux qui sont d'un joli bleu-vert et cernés de graphismes au maquillage noir. Son teint halé est éclairci par un diadème en fer blanc et des boucles d'oreilles joliment ouvragée, en or ! Oui ! Mais en or-dure, hélas. Tous les bijoux que porte Thaleia sont en toc, faute d'argent pour s'en payer des vrais. Mais attention, même si les matériaux ne sont pas nobles, certains sont de jolies pièces d'artisanat, comme le collier gravé qu'elle porte autour du cou qui est très travaillé... bien que pourvu d'un grelot de belle taille qui fait "gling gling" quand elle se déplace. Vêtue de noir, ses vêtements légers sont très souvent décorés avec le même genre de pierre - non - précieuses. Le désert présentant des contrastes de température énormes, Thaleia possède également une grande cape, pourvue d'une capuche, sous laquelle elle s'abrite la nuit et lorsqu'il faut passer un temps soit peu inaperçu.

Mental :

Très enthousiaste, Thaleia se donne généralement à fond dans ce qu'elle fait, même si elle ne l'exprime pas toujours. Elle se passionne facilement pour quelque chose et, obstinée qu'elle est, elle va généralement au bout de ce qu'elle entreprend. Ceci peut être une qualité comme un défaut, car lorsqu'elle s'embarque dans un traquenard, pour ça aussi elle va jusqu'au bout. Dans ses passions multiples, Thaleia en a une qui surpasse les autres et pour laquelle elle serait prête à abandonner toutes les autres : la cartographie. Thaleia aime par dessus tout retracer sur papier les cartes des endroits qu'elle a visité et pour ça, il faut avouer qu'elle possède une sorte de don : elle mémorise la topographie d'un endroit avec une précision effrayante, ce qui lui permet de dessiner des plans et des cartes d'une rare exactitude. Cette aptitude très pratique ferait d'elle une fantastique coéquipière... si son esprit d'équipe n'était pas si déplorable. Très solitaire, un peu égoïste, elle est souvent désagréable avec ceux qui opèrent avec elle. Loin d'être idiote, elle ne sabordera jamais une mission, mais durant son exécution, il n'est pas rare de l'entendre rouspéter et maugréer par ci par là. Elle a du mal à accorder sa confiance à quelqu'un, et ne considère une personne comme ami qu'après une longue période d'observation.

Histoire :

"Non"

C'est le premier mot que Thaleia a dit à ses parents lorsqu'elle était petite. Le second fut "Toute seule". Face à ce caractère qui tenait plus du porc que de l'angelot, les parents affichaient une patience sans limites. Elle est née dans un bidon-ville de Katashura, là où tout le monde s'efforce de gagner sa croute en faisant des petits boulots, tout en essayant de ne pas s'attirer les foudres des gars d'Helion pour ne pas se faire exiler. Ici, l'exile, c'est la condamnation à mort. Les gamins, les pauvres surtout, jouaient dans la poussière des allées, pataugeant dans la boue et courant dans les détritus de la Haute Ville. Thaleia préférait les observer de haut, assise sur une montagne d'objets hors d'usage. Du haut de son perchoir, elle avait une vue imprenable sur tout le bidon-ville. Ici, la rue qui montait vers la Porte des Sables. Là, l'allée transversale où habitait Madame Hawkins, la marchande de pain. Et à droite, après trois abris de fortune qui servaient de maison aux familles du bidon-ville, c'était sa maison à elle. Celle de ses parents.
L'instruction, ce n'était pas quelque chose que les pauvres connaissaient. L'école, c'était réservé à ceux de la Haute Ville. Thaleia ignorait même ce dont il s'agissait. Au bidon-ville, rares étaient ceux qui savaient lire et écrire. Compter, ça allait encore. Il fallait bien s'y mettre pour les transactions, même si les sommes n'étaient jamais astronomiques. Le soir Thaleia regardait des livres très anciens qui appartenaient à sa famille depuis très longtemps. Ni son père, ni sa mère n'étaient capable de les lui lire. Au mieux, ils avaient de vagues souvenir de ce qu'ils racontaient. Des souvenirs qui remontaient à leur enfance, quand leur parents à eux les leur lisaient. Mais elle, elle était incapable de les lire. Elle se contentait de regarder les images et d'imaginer des mondes merveilleux peuplés de créatures fantastiques. Ainsi, elle voyageait à l'intérieur de sa tête d'enfant, à défaut de pouvoir sortir de Katashura.
Un jour, ses parents découvrirent, dans la partie qui servait de chambre à la gamine, plusieurs croquis qui semblaient être des plans et parmi tous ces dessins, un qui était particulièrement léché qui représentait avec précision la carte du bidon-ville que la famille Cariñatera habitait. Surpris par la découverte, et impressionnés par le travail que leur fille, pourtant jeunette, avait réalisée, alors qu'elle était complètement illettrée. Ils entreprirent de lui faire le plus beau des cadeaux que l'on puisse faire à un enfant des bas quartiers de Katashura : apprendre à lire et écrire. Ils réunirent leurs maigres économies et allèrent trouver un vieil homme au fond d'une cabane. Cet homme qui avait vu bien plus d'hivers que la quasi totalité des hommes du bidon-ville. Il était si vieux que certains prétendaient même qu'il aurait connu l'époque d'avant le Grand Cataclysme. Mais cela restait incertain. C'était il y a bien trop longtemps. Patrice Parisé, c'était son nom. Les parents de Thaleia lui montrèrent la carte que la petite avait dessiné. Il regarda attentivement l'objet, vivement intéressé, puis déclara qu'il voulait bien instruire la gamine. Les parents étaient contents. Thaleia, un peu moins. La perspective de devoir passer toute la journée chez un grand-père au lieu d'aller observer le bidon-ville depuis son mirador favori ne l'enchantait guère, mais elle s'y résigna.
Peu à peu, Thaleia se prit au jeu : elle s'entrainait le soir avec les livres de ses grand-parents et su rapidement déchiffrer les écritures. Après deux ans d'apprentissage, elle savait lire et écrire à un niveau basique. A la mort du vieux, c'était la seule capable de lire un extrait des saintes écritures, comme il était d'usage il y a quelques temps. Elle continua à lire et se servit de l'écriture pour agrémenter ses cartes. Quand elle fut adolescente, vers 14 ans, elle déclara à ses parents qu'elle voulait sortir de Katashura. L'endroit était devenu trop petit. Elle avait cartographié tout le bidon-ville, et n'était pas le bienvenue dans la Haute Ville. Affolés, ses parents essayèrent de la raisonner mais rien n'y fit. Ils lui interdirent alors formellement de quitter la ville, mais la retrouvaient tous les jours à la Porte des Sables avec sa cape et un sac de provisions. Au bout de six mois, Thaleia réussit à déjouer la garde de ses parents. Ceux ci retrouvèrent une lettre sur la table de leur cabane. Lettre qu'ils ne purent que se faire lire par un marchand itinérant. Thaleia avait quitté la ville et promettait de revenir un jour leur montrer à quoi le monde ressemblait, hors des grandes murailles de Katashura. Effondrés, ils ne purent qu'accepter de savoir leur fille hors des remparts de la ville et prier pour qu'elle ne se fasse pas tuer à la première nuit venue.
De son côté, Thaleia ne savait pas vraiment à quoi s'attendre. Elle décida de suivre le soleil. Celui ci décrivait un arc de cercle à travers le ciel. Elle marcha dans le sable brulant du désert, d'abord vers le sud-est, puis vers le sud, le sud-ouest et enfin vers l'ouest. En fin d'après midi, elle entendit du bruit. Un bruit qu'elle ne connaissait pas. Un bruit continu, d'abord faible, mais qui grandissait au fur et à mesure qu'elle marchait vers l'ouest. Elle marcha ainsi vers l'ouest pendant plus d'une heure avant d'arriver au sommet d'une immense falaise rocheuse. Là, à quelques dizaine de mètres en l'air, Thaleia étaient debout face à la plus belle chose qu'elle vit dans sa vie : face à elle, le soleil était en train de disparaître sous une immensissime étendue d'eau qui brillait de mille feux. Le ciel était plus coloré que les affiches de publicité de la Haute Ville de Katashura : du bleu, du jaune, du orange, du rouge ! Toutes ces couleurs se reflétaient dans l'eau et offraient à la gamine le plus beau spectacle qu'elle ait jamais vu. Cette vision était celle de la liberté, que tous ceux du bidon-ville avaient oublié depuis longtemps.
Elle contempla le tableau jusqu'à ce que le soleil disparaisse complètement derrière l'eau. Tout à coup, le cadre semblait beaucoup moins féerique. Il fallait songer à se trouver un abris pour passer la nuit qui promettait d'être froide. Elle avait repérer à une dizaine de minutes à l'est, un amas rocheux au creux duquel elle pourrait s'abriter du vent du désert. Elle se mit en route sans plus tarder. Emmitouflée dans sa cape, elle était de la couleur du sable et se confondait ainsi au paysage. Mais ceci ne suffit point à la laisser en sûreté : au bout de deux minutes, il faisait déjà sombre et elle commençait à entendre des bruits peu rassurants à ses côtés. L'abri était encore loin. Elle pressa le pas. Il était clair maintenant que Thaleia n'était pas seule. Quelque chose ou quelqu'un, plusieurs même, la suivaient à la trace. D'un coup, elle piqua un sprint en direction des rochers. Derrière elle, les créatures se mirent au pas de course également. Mais la gamine n'était pas habituée à courir dans le sable, et ce sol meuble lui fit perdre son équilibre. Elle s'écroula au creux d'une dune en criant. Ses chasseurs, eux, se précipitèrent en sa direction. Elle se releva à temps pour faire face à ses agresseurs. Deux énormes créatures, grosses comme des bovins la regardaient avec des yeux jaunes perçants. Pétrifiée par la peur, elle crut que son heure était arrivée. Au moment où les bêtes allaient se jeter sur elle, Thaleia entendit un énorme bruit, comme si de la vapeur sortait d'une énorme cocotte minute. Une lumière vive, artificielle, l'éblouit. Les créatures prirent peur et fuyèrent la lumière comme les hommes fuient la peste. Complètement perturbée par ce qui venait de se passer, Thaleia s'effondra sur le sable, en plein milieu du halo de la lumière.
Quand elle reprit connaissance, elle était allongée sur un maigre matelas, à l'intérieur d'une pièce sommairement aménagée. Cela lui rappelait l'intérieur de certaines maison du bidon-ville. Autour d'elle, quelques personnes se réveillaient également. Elles se dirigeaient ensuite vers une porte au fond de la pièce et sortaient. A moitié redressée, appuyée sur un coude, Thaleia observait. Finalement, quelqu'un s'apperçu qu'elle était éveillée, et lui dit de ne pas s'inquiéter, qu'on allait bientôt s'occuper d'elle. Puis le dortoir, puisque c'était visiblement à ça que servait cette pièce, se vida complètement. Elle resta seule, assise sur sa couche. Elle sortit son matériel pour dessiner, et commença à retracer le morceau de chemin qu'elle avait fait la veille. Soudain, la porte s'ouvrit à nouveau, laissant entrer une jeune fille à l'allure de garçon manqué, avec un œil caché par un... un truc. Thaleia cacha doucement ce qu'elle était en train de faire, tout en regardant la demoiselle approcher. Visiblement de son âge, à peu de chose près, elle semblait néanmoins plus mature et sûre d'elle que ne l'était Thaleia. La nouvelle venue l'observait de son unique œil, en silence. La joute sans bruit dura quelques minutes. Finalement, quand Thaleia jugea qu'elle avait assez observé, elle finit par demander à mi voix :

"Où sommes-nous ?"

Il y eut une pause, puis son interlocutrice lui répondit nonchalamment :

"Dans l'train"


"Dans l'quoi ?"

"Bah dans l'train. Tchou tchou, tout ça."

Thaleia se demanda si la fille n'était pas en train de se moquer d'elle. Mais soit, elle était donc dans le Train tchou tchou. Et maintant ?

"Comment tu t'appelles ?"

"Reel. Reel Ländler. Et toi ?"

Il y avait dans son regard, quelque chose de "fous toi de ma gueule et tu passes par la fenêtre" qui passa toute envie de gausserie à Thaleia. Ne voulant pas trop exposer son nom à tout le monde, au cas ou ses parent pourraient avoir des problèmes, elle chercha rapidement un autre nom. Elle posa les yeux sur son matériel de dessin, et dit :

"Je suis Plume."

Il y eu un long silence. Visiblement, Mademoiselle Ländler ne semblait que peu convaincue par l'affaire.

"T'es sûre de ne pas en avoir une entre les deux oreilles, de plume ?"


Thaleia se figea, fixant Reel droit dans les yeux d'un regard vide de tout sentiment. Ländler reprit la parole en agitant sa main devant les yeux de "Plume".

"Youhouuuu !"


"C'est vous qui m'avez aidé hier soir ?"


"Ouaip."

"Alors je vous en remercie. Mais j'ai encore beaucoup de choses à faire. Connaissez vous une route sûre pour faire le tour du monde ?"

"Bien sûr, il y a un petit chemin qui sent la noisette pas loin, il fait le tour du monde et c'est sécurité garantie."

"Oh ! Parfait. Alors j'y vais. Merci encore pour hier soir."

Puis elle se leva, commença à rassembler ses affaires pour s'en aller mais fit tomber par mégarde une vieille carte qu'elle avait recopié dans un livre qui appartenait au vieux Parisé qui lui avait appris à lire. Elle représentait un continent, un nom était écrit en dessous, et plusieurs autres semblaient nommer des endroits de la carte. Encore fallait-il savoir lire pour les déchiffrer.

"Rassure moi, c'est une blague ou t'es vraiment aussi folle que je le pensais ?"

Thaleia s'empressa de ramasser sa précieuse carte et répondit à cette pique sans attendre.

"Je ne suis pas folle ! Mais je veux faire le tour du monde !"

"Et tu comptes le faire avec ça ?"

D'un coup de menton, Reel désigna la carte. Thaleia fronça les sourcils.

"Ca c'est juste un vieux guide. Un souvenir. Je vais en dessiner une plus grande, plus précise !"

"Ben voyons, parce que tu crois vraiment que les bestioles qui rôdent dehors vont gentiment te montrer le chemin et te regarder faire tes p'tits dessins ?"

A cette remarque, elle baissa les yeux et sa voix se fit plus timide.

"Ben, je trouverai bien des endroits sûrs... De toute façon, je dois le faire, j'ai promis à mes parents de leur montrer plus tard !"

"Parce que t'imagines vraiment que ça existe, des endroits sûr ? Tu ferais mieux de rentrer chez tes parents et leur dessiner un mouton, au moins tu te feras pas bouffer après deux jours."

A ces mots, elle écarquilla les yeux, fixa Reel droit dans la pupille et dit :

"Non je ne rentrerai pas chez mes parents ! J'ai quitté ce bidon-ville poussiéreux pour dessiner le monde et je le ferai ! J'étais enfermée derrière des remparts si haut que je n'ai jamais vu le soleil disparaître sous l'eau comme je l'ai vu hier ! Je ne retournerai pas là bas, ma place n'est pas là bas. J'ai décidé de partir, c'est dit. Maintenant, je m'en vais, Madame !"

Sur ce, elle tourna les talons et se dirigea vers la porte par laquelle les gens du dortoir étaient sorti. Elle reçut un coup sur la tête en entendant "C'est Mademoiselle !". Reel venait de lui lancer une botte qui trainait par là.

"Aouh ! Mais pourquoi vous faites ça ?!" Dit elle en regardant Reel avec un air de chien battu.

"Ma-de-moi-selle !"

"Ma-de-moi-selle agnagnagna..." répondit elle avec un brin de moquerie.

"Avant de te laisser filer, laisse moi te dire que tu fais une belle erreur ma grande. Les gens qui vivent ici aimeraient pouvoir s'enfermer derrière les remparts, les gens qui vivent ici aimeraient avoir encore des parents chez qui retourner... réfléchis-y avant de gâcher la chance que t'as et d'aller te faire bouffer dans le désert pour un dessin."

"On peut vivre dans la boue derrière des murs toute une vie, sans jamais rien connaitre d'autre que la crasse et les ordures de son bidon-ville. On peut vivre en acceptant de ne rien avoir, protégé mais méprisé par ceux qui ont tout. Ou on peut survivre en rêvant à une vie meilleur, survivre et voir plus loin que le bout des remparts, là ou le soleil se cache. Pour moi c'est décidé, j'ai un but. Je ne laisserai pas des remparts se mettre entre moi et mon rêve. Mais c'est gentil de penser à mes parents, je vous en remercie !"

Sur ce, elle ouvre la porte en grand et découvrit une petite plateforme à l'air libre, entourée par une petite rambarde de métal. Un petit toit couvrait le petit espace. En face, la même configuration se présentait à elle. Enfin, à droite et à gauche, elle pouvait voir le désert. Du sable à perte de vue. Reel passa devant à côté d'elle. Quand Thaleia réalisa qu'elle était à bord d'un véhicule, à en juger par ce qu'elle apercevait sous la plateforme, elle s'adressa à Reel :

"Attendez une minute, c'est quoi ce 'Train', là un véhicule ? Ca roule sur le sable ? Vous vous en servez pour parcourir le désert ? "

"C'est un train, et ça roule sur le sable. Mais on ne s'éloigne pas beaucoup de la ville, parce que seule la mort nous attend "là où le soleil se cache"."

Thaleia réfléchit un bref instant. A bord de ce train, elle ne risquait visiblement rien. Même si dans un premier temps elle ne voyait que les alentours de Katashura, elle pourrait le faire en sureté, et cartographier la zone. Après, elle se débrouillerait bien pour faire du forcing et aller un peu plus loin avec ce Train. Au pire, elle partirait seule.

"Ca marche ! Je suis des vôtres. Le temps de faire la carte du coin, ça va être génial !"

Il y eu un silence pesant. On pouvait entendre les grains de sable s'entrechoquer et les lézards bronzer.

"Parce que tu crois pouvoir faire partie des nôtres aussi facilement ? Tu ne t'es pas encore demandée pourquoi nous devons nous cacher au beau milieu du désert ? Ni même ce que ça implique de "faire partie des nôtres" ?"

"Ah, oui, tiens. C'est vrai ça, qu'est ce que vous fichez dans ce "train" au milieu du désert ? Vous dessinez des cartes vous aussi ? "

"Tu devrais arrêter de te moquer de moi, ma grande, c'est dans ton intérêt."

Reel soupira profondément.

"Tu veux vraiment savoir ce qu'on fait ici ? Hé bien figure toi qu'ici, on essaie de survivre chaque jour un peu plus. Ici, on survit à nos compagnons et on leur creuse des tombes en se disant qu'on sera sûrement le prochain."

"Oh..."

Elle marqua une pause, réfléchissant à ce qu'il était convenable de dire.

"Je suis désolée pour vos compagnons, mais c'est trop tard pour me faire changer d'avis. Je parcourerai le désert, dussè-je le faire seule. Mais je peux vous être utile, je connais tous les bidon-villes de Katashura, j'ai toutes les cartes des bas quartiers et je connais chaque recoins. Je ferai la carte des environs, elle pourra vous être utile ! Qu'en pensez vous ?"

"J'en pense qu'être utile ou pas n'est pas la question... est-ce que t'as la moindre idée de qui nous sommes ? De "ce que" nous sommes, comme le diraient les habitants de la ville ? Tu peux bien être la personne la plus utile de nous tous, tu crois vraiment que les autres vont t'accueillir à bras ouverts ?"

"Alors dites moi pourquoi vous ne le feriez pas, ça fait 15 ans que je vis dans la boue, je ne sais rien du monde, j'ignore tout de la Haute Ville et de l'extérieur ! Si vous voulez m'instruire, j'accepte !"

Reel soupira un grand coup, toisant du regard la petite effrontée qui lui tenait tête avec sa non-connaissance du monde.

"T'es humaine, toi, pas vrai ?"

"A votre avis, j'ai l'air de ressembler à un oiseau ?"

"Je vois..."

Elle porta sa main à son oeil droit, qui était caché derrière ce bandeau blanc.

"Donc tu vas simplement aller voir mes gars et dire que tu as renoncé à tout ce que tu avais, même à tes parents, pour venir te faire bouffer dans le désert ? Tu vas leur annoncer que toi, l'humaine suicidaire, tu as décidé de vivre avec eux pour leur faire des p'tits dessins ? Je te l'ai déjà dit, nous, on aimerait bien avoir encore une maison dans la boue, derrière les remparts, avec des parents qui nous attendent... si on vit dans le désert c'est pas par choix mais parce qu'on nous a forcé à le faire ! Mes gars et moi, on a tout perdu. Tout... même notre humanité."

Elle finit par retirer le bandeau de tissu qui lui cachait l'oeil droit. Derrière, son oeil était... captivant. Il brillait d'une lueur ambrée surnaturelle qui attirait toute l'attention de Thaleia. Elle n'avait jamais rien vu de pareil.

"Les humains nous chassent, les humains nous traquent... quand ils ne nous tuent pas, ils nous parquent dans des labos d'où on ne revient de toute manière jamais... T'es toujours aussi sûre de toi, maintenant ? T'as toujours envie de leur dessiner des cartes en sachant qu'ils te haïront encore plus que les autres humains ?"

Thaleia était scotché par ce qu'elle voyait. Elle ne savait rien de tout ça, des laboratoires, de la chasse... C'était la première fois qu'elle rencontrait quelqu'un comme Reel. Alors ces gens là n'étaient plus des humains ? L'avaient-ils été par le passé ? Ils avaient été chassés de Katashura et étaient maintenant traqués par ceux de la Haute Ville ? Elle réfléchissait tout en contemplant l'oeil de Reel. Timidement, elle reprit la parole.

"... Ceux qui aident les humains en dangers le sont toujours plus que ceux qui chassent les leurs... Même en ayant tout perdu, votre coeur a vous semble plus grand que ceux de la Haute Ville. Malgré cela, vous me demandez de retourner auprès d'eux, me faire protéger par ceux qui vous offrent la mort sur un plateau... Me protéger de quoi ? De vous ? Vous qui m'avez aidé hier soir ? Me protéger des monstres qui ont manqué de me dévorer ? Me réjouir d'être une humaine et me contenter de mes ordures baignant dans la fosse sceptique de ceux d'en haut ?"

Elle jeta un oeil sur le désert, puis revint poser sur Reel un regard plein de conviction et de colère.

"Désolée, en tant qu'humaine, j'aurai moins honte de crever dans le désert bouffée par je ne sais pas quelle créature ignoble qu'à cirer les pompes de vos meurtriers. Alors tant pis si vous ne voulez pas de moi. On se reverra en enfer. Dans le livre de M'sieur Parisé, il parait que c'est à peu près comme ici !"

Là dessus, Thaleia sauta par dessus la rembarde de la plateforme et retomba à pieds joints dans le sable déjà chaud. Elle commença à marcher droit devant elle. Elle ne fit que quelques pas, une dizaine de mètres tout au plus, avant d'entendre la voix de Ländler derrière elle.

"J'suppose qu'il suffit de pas leur dire..."

Thaleia s'immobilisa. Elle ne bougea pas pendant une longue minute, puis se retourna doucement. Elle regarda Reel avec un regard inétrogateur plein d'espoir.

"Vous me laissez venir avec vous ?"

"Disons plutot que je peux pas simplement te regarder courir droit au suicide... fais-toi passer pour l'une des nôtres et je pense que ça devrait passer."

"Merci ! Je vous promet que vous ne le regretterez pas !"

Depuis ce jour, Thaleia, sous le nom de Plume, fait partie des Sand Riders. Elle passe le plus clair de son temps assise sur un wagon à observer le désert, retenant méthodiquement chaque masse rocheuse, chaque abris possible, chaque nid de mutants pour les retranscrire sur des cartes qu'elle s'empresse de montrer à Reel. Reel est la seule à savoir qu'elle est humaine, les autres pensent qu'elle possède une mutation au niveau des yeux qui lui permet de voir loin, ce qui expliquerait sa capacité à fabriquer des cartes.

Autre :

Plume
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MessageSujet: Re: Plume - Thaleia Cariñatera [Post-Apo]   Plume - Thaleia Cariñatera [Post-Apo] Icon_minitimeDim 8 Nov - 18:38

Bon, ben, que dire... fiche validée.

Re-bienvenue et re-Have Fun x)
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